Avis de tempête

Marmara Spikeligue (Play-Offs, quarts de finale, match 1)

Chaumont – Paris
Sur le papier, c’est évidemment la série la plus déséquilibrée, entre le leader de la saison régulière, le CVB 52, qui n’a trébuché que six fois à la régulière et la Paris Volley qui accuse cinq revers de plus. Chaumont et son canonnier, Patrik Indra (17,5 pts par match), ont montré tout au long de la saison une discipline collective, une qualité de service et une efficacité offensive assez remarquables. En face, Paris et son pointu japonais, Kento Miyaura (17,9 pts), ont connu une première partie de saison compliquée, mais le club de la capitale est désormais beaucoup plus constant sous la férule de Nikola Matijasevic. Et même si le Paris Volley aligne sept revers de suite face à Chaumont, il reste sur une belle bagarre livrée il y a trois semaines (défaite 2-3).    

Nantes-Rezé – Saint-Nazaire
C’est la belle gourmandise de ces Play-Offs, avec un duel fratricide entre les deux navires de la Côte Atlantique. Les Nanto-Rezéens ont fait preuve d’une grande régularité et parfaitement confirmé leur saison dernière. Outre l’axe Chaboissant – «Chizo» (21,1 pts), le jeune réceptionneur-attaquant, Mathis Henno, a totalement explosé cette saison. En face, le SNVBA a ouvert de grandes voies cette année, et notamment celle de la Coupe d’Europe. Si l’effectif semble un peu moins étoffé que celui du «grand frère» nantais, les Nazairiens, qui se sont inclinés deux fois au tie-break cette saison, sont capables de faire front au block, avec notamment huit matches à dix contres et plus sur l’exercice régulier.

Tourcoing – Toulouse
Le TLM sera forcément en vigilance avant de croiser le chemin des Spacer’s. La raison est simple : Toulouse a vaincu deux fois l’escouade de Dorian Rougeyron en MSL cette année ! Certes, le TLM possède des armes fortes, tels le puissant pointu argentin Pablo Koukartsev (19,9 pts) et une réception ultra solide, souvent tenue par Ryley Barnes et Gonzalo Quiroga. Mais en face le tandem Julien Winkelmuller – Tom Picard est capable de faire de gros dégâts. Et Toulouse arrive lancé en Play-Offs, avec sept succès consécutifs pour finir la saison régulière !

Tours – Montpellier
Le choc n’est évidemment pas anodin puisqu’il réunit les deux derniers champions de France et propose, dès les quarts, un remake de la finale 2022 remportée par le MHSC. Les Héraultais ont remporté les deux confrontations régulières cette année. La réception tourangelle est costaude, à l’image du libéro international français, Luca Ramon, et l’on devrait assister à un duel frontal au centre, entre Nicolas Le Goff et Michael Parkinson. Côté TVB, si l’attaque peut être diverse et prolifique, une grande partie de la réussite offensive tourangelle repose cependant entre les mains d’Aboubacar Drame Neto (16,4 pts).

LAF (Play-Offs, quarts de finale, match 1)

Nantes – Marcq-en-Barœul
C’est incontestablement un duel entre deux des plus fines lames d’attaque du plateau LAF cette saison. D’un côté, la puissance de Taylor Mims (16,8 pts), rampe offensive des Neptunes de Nantes. De l’autre, l’expérience et la technique affinée de l’internationale française Alexandra Dascalu (17,8 pts). Certes, à la lecture des effectifs, celui des Nantaises, qui n’ont perdu que trois matches de championnat jusqu’ici, apparaît beaucoup plus étoffé, entre l’efficacité de Jaelyn Keene et la présence au centre d’Hena Kurtagic, entre autres. Mais attention, en 2018-2019, le VCMB avait créé la sensation des Play-Offs en évinçant Mulhouse, alors tête de série n°1 dès les quarts de finale !

Levallois Paris – Terville Florange
Reconfigurées et lancées dans un nouveau projet très ambitieux, les Mariannes visent haut dans un très proche avenir, mais elles ne pensaient peut-être pas réaliser une telle saison, avec une deuxième place régulière à la clé et une demi-finale de CEV Cup. Avec un jeu agressif et spectaculaire, la bande d’Alessandro Orefice ne laisse pas de répit. Bianca Cugno (16,1 pts), Karin Palgutova et Emily Thater forment un trident offensif redoutable, tandis que Candelaria Herrera est l’une des toutes meilleures centrales de la division.  Si Levallois Paris a maitrisé les deux oppositions cette saison, le TFOC a des arguments. Un block efficace, symbolisé par le tandem Mariam Sidibé – Tatiana Kulikova, qui a fait sa réussite ces dernières saisons, et une solidarité sans faille.

Mulhouse – Béziers
Ce quart de finale entre deux bastions du volley féminin français promet une jolie bataille. Le VMA a montré une capacité de réaction impressionnante après le nouvel échec en Ligue des Champions au cœur de l’hiver. Appliqué, collectif, le roster mulhousien multiplie les forces et les dangers plutôt que de s’en remettre à l’une ou l’autre particulièrement. En face, les Angels ont la fibre américaine, avec l’attaquante n°1 Claire Hoffman (17,1 pts) et la centrale Serena Gray, une réception solide et une capacité à faire mal sur la ligne de service.  

Vandoeuvre Nancy – Le Cannet
Les Nancéiennes doivent vite oublier qu’elles méritaient sans doute mieux. Dans les trois premiers toute la saison, le VNVB fut évincé du podium lors de la dernière journée ! Et le voilà qui défit le double champion de France en titre. Une mission pas simple forcément, d’autant que Le Cannet a finit l’exercice très fort avec sept succès sur les huit derniers matches, profitant notamment de l’arrivée d’un renfort de luxe, en l’occurrence la réceptionneuse-attaquante serbe, Brankica Mihajlovic, qui forme avec Anna Kotikova une ligne d’attaque périlleuse. Mais Vandoeuvre Nancy n’est pas en reste de ce côté-là ! Katelyn Evans (16,8 pts) effectue une saison formidable et son association «made in USA» avec Haylie Bennett a détruit plus d’un bloc-défense cette saison. D’ailleurs, les deux équipes se sont imposées chez elle à la régulière.