keyboard_arrow_up
ligue nationale
de volley

Pauline, MOM supérieur

le 15/10/2020
Capitaine du Municipal Olympique Mougins, Pauline Martin vit avec enthousiasme le début de saison parfait des Azuréennes, leaders surprises de la LAF avec trois succès en trois matches, après avoir frôlé la...
laf

Capitaine du Municipal Olympique Mougins, Pauline Martin vit avec enthousiasme le début de saison parfait des Azuréennes, leaders surprises de la LAF avec trois succès en trois matches, après avoir frôlé la relégation au printemps dernier.

 

Certains prétendent que l’histoire est un éternel recommencement. Alors si tel est le cas, cela ne s’entend certainement pas au sens de répétition. Après avoir vu le précipice, après avoir tendu un pied dans le vide au printemps dernier, Mougins est en train de vivre un début de saison exaltant, à l’extrême opposé de la peur qui l’a tenaillé pendant plusieurs semaines, quand il fut d’abord invité à prendre l’escalier de service, relégué administrativement mi-avril. Avant-dernier à l’arrêt de la saison 2019-2020 pour raisons sanitaires, le MOM était alors tout de travers. Sportivement, l’exercice avait été manqué et l’espoir d’être maintenu en LAF semblait s’être envolé.

 

Mais c’était sans compter sur la volonté farouche d’un club, certes moins visible que les cadors de la Côte d’Azur, le RC Cannes et Voléro Le Cannet, mais porté par un président résolu, Frédéric Pastorello, qui est monté seul à l’assaut, défendant la cause brillamment auprès du CNOSF, pour finalement sauver la place du MOM en Ligue AF ! Et voilà qu’aujourd’hui, les filles de Marie Tari semblent galvanisées. Avec un effectif revu dans les très grandes largeurs, avec seulement deux joueuses conservées, la réceptionneuse italienne, Antonella Fortuna, et la centrale internationale française, Pauline Martin, Mougins vit des heures délicieuses, avec un groupe tout neuf et plein d’inspiration. Pour Pauline, embarquée dans le navire pour la deuxième saison, après avoir légitimement hésité au printemps au vu de la situation fragile et indécise du club, ce début de saison est une respiration magnifique. «ça n’a pas été simple pour moi à gérer évidemment. C’était dur de se positionner, j’étais partagée car je voulais rester en Ligue A. Quand je vois le début de saison que l’on réalise, ça me conforte dans ma décision», explique Pauline, dans un large sourire.

 

Avec trois succès en trois matches, dont un dernier, sec et prestigieux, sur le terrain du voisin cannettan (0-3), Mougins est aujourd’hui seul leader de la LAF. Même si le championnat est déjà tire-bouchonné, avec quelques matches décalés et des têtes de série comme Mulhouse, Nantes ou Béziers qui n’ont disputé que deux rencontres pour l’instant. N’empêche, le MOM tient tête et Pauline s’en réjouit allègrement. La nouvelle capitaine de l’équipe essaime aussi quelques indices sur l’actuelle dynamique du groupe et l’évolution du jeu du MOM cette année. «On a un peu changé notre manière de recruter. On est allé chercher des joueuses plus grandes, plus âgées aussi, des joueuses expérimentées, avec un vécu en Ligue A», avance la centrale française, parfaitement dans son jeu, avec 24 points, dont huit contres, en trois matches. Au-delà du profil de l’équipe, c’est aussi le style de jeu du MOM qui a changé. «L’an passé, on avait plus une équipe de fond de jeu, avec une bonne stabilité en «récep/défense», mais il nous manquait des armes offensives. Cette année, on a maintenu notre stabilité en réception, mais on a plus d’armes offensivement.»

 

Parmi les bonnes pioches d’attaque, Tessa Grubbs est évidemment un élément déterminant. La nouvelle pointue US de Mougins fait un véritable carnage depuis le début de la saison. Meilleure marqueuse du championnat avec 85 points (soit 28,3 de moyenne à 48%), elle a déjà atteint ou dépassé la barre des trente points à deux reprises (30 à Chamalières et 33 contre Istres) ! «Elle a déjà un physique qui la met vraiment en avant. C’est une joueuse grande (1,90 m), mais qui demande à jouer très vite, très haut, ce qui sort un peu du commun en LAF. Elle a aussi un poignet qui fait mal au service (8 aces) et c’est vraiment une travailleuse qui y met du sien, qui reste totalement humble. Pour ma part, c’est une grande surprise et un repère pour nous», commente Pauline, elle aussi au taquet physiquement, après n’avoir rien lâché toute la période du confinement en prépa physique avec son beau-père, quasiment six jours sur sept !

 

Mougins veut maintenant creuser un peu plus loin le sillon et entretenir la dynamique, avec la réception ce week-end de Saint-Raphaël. «On a envie de garder cela, d’optimiser. On est une équipe qui a besoin d’avoir sur le terrain cet esprit de combativité, cette euphorie», résume Pauline, engagée sur tous les fronts, puisqu’après avoir obtenu son Masters 2 en préparation physique, la centrale de l’équipe de France prépare désormais un BTS Diététique.

laf