keyboard_arrow_up
ligue nationale
de volley

Martin, l’attaque à la française

le 28/10/2020
A 31 ans, l’attaquant lyonnais, Martin Jambon, a rebondi cette saison en Gironde, à Saint Jean d’Illac, où il apporte toute son expérience, sa connaissance parfaite de la LBM et son poids offensif dans un effectif...
lbm

A 31 ans, l’attaquant lyonnais, Martin Jambon, a rebondi cette saison en Gironde, à Saint Jean d’Illac, où il apporte toute son expérience, sa connaissance parfaite de la LBM et son poids offensif dans un effectif 100% français.

 

On l’avait laissé en banlieue parisienne, en lisière de Paris, au Plessis-Robinson. Après tant d’années offertes à l’ASUL, de l’Elite à la Ligue AM, mais en passant surtout la majeure partie de sa carrière en Ligue BM, Martin Jambon semblait vouloir ouvrir une autre voie. Au Plessis, sa femme l’avait suivi et il y avait visiblement quelque chose à bâtir. Et puis, Martin a eu connaissance du projet de Saint Jean d’Illac. Cette idée un peu folle d’une équipe 100% française, qui partirait à l’assaut des forteresses nancéennes et nazairiennes, avec audace et ambition ! Durant l’intersaison, Anisse Guechou, l’entraîneur des Girondins, sonda plusieurs fois l’attaquant, qu’il voyait bien dans le canevas, en meneur d’attaque, en homme de vécu, capable de faire grandir les pousses en phase d’installation et d’encadrer la jeunesse insouciante, aider deux piliers du club restés en place, Hugo Moulinier et le deuxième passeur Jules Fargier.

 

Martin fut vite séduit. L’idée était louable, le défi formidable. «Je connaissais Anisse et Hugo Moulinier, avec qui j’avais joué au centre de formation de Poitiers. Au Plessis, ça s’était bien passé, mais le projet d’Illac me plaisait. Le recrutement avançait et j’entendais les noms qui circulaient et les joueurs qu’ils faisaient signer. Ça m’a tenté, en pensant qu’on pouvait avoir une belle équipe offensive avec une belle marge de progression», raconte Martin, qui a donc posé ses valises au milieu des pins landais, en bordure du bassin d’Arcachon, pour une nouvelle aventure en langue française, dans un championnat qu’il connaît maintenant par cœur. «Dans la construction et la cohésion du groupe, ça joue», estime Martin, à propos d’un groupe qui ne communique donc qu’en français. «A l’entraînement, le coach parle à un joueur, tout le monde comprend. Bien sûr, cela peut très bien marcher s’il y a des étrangers, mais là au moins, les idées et les directives du coach fusent et tout le monde comprend. Sur un match, ça peut jouer.»

 

Martin est un tatoué, un galonné de la LBM. Un pointu «bankable» dans cette division, un attaquant fiable qui, malgré une relative petite taille (1,90 m), prend place systématiquement dans le Top 3, Top 5 des meilleurs marqueurs du championnat chaque année ou presque depuis trois, quatre ans ! «ça fait plusieurs années que je suis dans les meilleurs marqueurs et attaquants, c’est sûr que c’est intéressant pour certaines équipes d’avoir un pointu qui ne passe généralement pas à côté sur toute une saison», glisse le pointu de l’ASI, avec beaucoup d’humilité.

 

Depuis le début de la saison, Martin est donc plutôt dans les clous. Meilleur marqueur du championnat avec 67 points, le pointu de la ruche tourne à 22,3 points par match à 44% de réussite à l’attaque, sans rechigner non plus à la besogne défensive, notamment en réception, une donnée que cet ancien réceptionneur-attaquant a intégrée depuis longtemps. Maintenant, ce n’est pas l’extase non plus. Martin sait qu’il peut être un chouïa plus efficace. «C’est le début du championnat, les premiers matches. Je ne suis pas encore à 100% dans tous les domaines. En attaque, je peux encore gagner un peu, au service aussi en régularité. Et puis il y a encore des automatismes passeur-attaquant à trouver», reconnaît le champion de LBM 2011 avec l’ASUL, qui fait parfois du rab à l’entraînement, en doublette avec le distributeur, Valentin Bouleau.

 

Car il faut au moins cela pour trouver le bon rythme, d’autant que Martin a été très sollicité sur ces trois premiers matches de la saison, tous terminés en cinq sets par Saint-Jean. Avec 129 ballons attaqués, soit 43 par match, le pointu girondin doit répondre présent, physiquement notamment. Et cela ne fut pas forcément évident au début, après une longue parenthèse sans jouer et un peu de relâchement durant le confinement. «Je commence à bien revenir. Pendant le confinement, c’est vrai que je ne me suis pas non plus entretenu à 120%», avoue honnêtement Martin dans un sourire. «Mais on a bien bossé en prépa et ça va payer.»

 

En tout cas, les premières impressions laissées par Saint Jean d’Illac sont très encourageantes. Avec deux victoires et une défaite le week-end dernier, 16-18 au tie-break face à Nancy, prétendant à la montée, les troupes d’Anisse Guechou ont posé de belles balises sur le chemin d’un championnat en deux phases et très ouvert, où l’ASI vise le dernier carré au sortir de la deuxième phase de poule. Une belle idée, qui cache une ambition plus élevée à moyen terme, la montée en Ligue A ! Un plan d’attaque auquel adhère parfaitement Martin, heureux en Gironde et bientôt papa d’un premier enfant, un petit garçon, attendu dans deux, trois semaines.



Ne ratez rien de l'actualité du Volley Pro en vous inscrivant à la newsletter hebdomadaire ! Avec en plus un cadeau de bienvenue dès l'inscription dans votre boîte mail. Rendez-vous ici !

lbm