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ligue nationale
de volley

«Le club était prêt pour la montée»

le 07/06/2022
Président du SVNBA, qui retrouvera la LAM à la rentrée prochaine, Yannick Poterie revient sur une saison aboutie et prépare déjà activement l’équipe de la saison prochaine, avec une ambition raisonnable et mesurée mais bien réelle.
lnv

Comment accueillez-vous cette montée en Ligue AM, après deux finales précédentes perdues ?


Avec beaucoup de satisfaction. Effectivement, on avait perdu deux finales, même si celle contre Paris il y a trois ans, il y avait un peu moins de pression. On avait été déçu, certes, mais cela aurait été un exploit de les battre deux fois de suite chez eux. L’an passé, ça a été une très grosse déception en revanche. On ne s’attendait pas à être battu en finale. On a déjoué nos deux matches, cela fait partie du sport. On en a tiré les enseignements, on a fait le point avec Gilles, le coach. Et on est reparti sur des bonnes bases cette année. On a fait une très bonne saison régulière, on a fait de bons play-offs, on a fait deux matches de Coupe de France très aboutis et on n’est pas passé loin de l’exploit contre Chaumont (2-3). Tout ça avec des supporters fidèles, avec des réceptions à plus de 1500 personnes à Coubertin à plusieurs reprises. C’est une très grande satisfaction. On avait recruté une équipe taillée pour la montée, maintenant, on sait que ce n’est pas scientifique. Ce n’est pas parce que vous avez une très bonne équipe que vous montez. La restructuration du club avait, elle, été commencé depuis plusieurs années. Le club était prêt pour la montée et c’est bien que ce soit cette année. Même si ça n’a pas été facile parce que le finaliste, Saint-Quentin, était une équipe tout à fait redoutable. On va maintenant retrouver cette Ligue AM que l’on avait quittée en 2015 pour des raisons extra sportives.  C’est d’autant plus satisfaisant.

Y avait-il une forme de pression supplémentaire sur Gilles Gosselin et l’équipe cette saison, après la finale perdue face au Plessis-Robinson l’an passé ?


La pression, Gille se l’est mis tout seul. C’est quelqu’un d’extrêmement professionnel. Je voyais bien ces dernières semaines, il était tendu. Mais le club ne lui en a pas mis particulièrement. On a débriefé quand il y a eu la défaite contre Le Plessis. On a beaucoup parlé pour évacuer cette contre-performance et on est reparti sur une saison normale. Moi, en tant que président, je ne lui ai jamais rappelé qu’il y avait l’obligation de monter. Il savait très bien, lui-même, que cela faisait partie de l’objectif du club. Je pense que cela aurait été contre-productif de lui mettre une pression supplémentaire. C’est un garçon qui s’en met déjà suffisamment tout seul. Il a travaillé dans un climat plutôt serein et cela a été important pour lui.

C’est une saison parfaitement mené, mais y a-t-il eu un petit moment de doute ou de crainte quand Saint-Jean-d’Illac égalise à un match partout en demi-finales ?


J’avais fait le déplacement à Saint-Jean. Il y avait un peu de déception, mais pas franchement d’inquiétude particulière. Saint-Jean a mérité sa victoire ce soir-là et nous, on n’a pas pris le match par le bon bout. Je pense que les joueurs s’étaient mis un peu de pression sur ce déplacement. On savait qu’à domicile, avec notre public, c’était quand même compliqué de nous battre. Les gars se sont remis la tête à l’endroit. Le soir-même, en rentrant à Trélazé, on est allé dîner au McDo et on en a parlé avec certains joueurs. Ils avaient parfaitement analysé pourquoi ils avaient perdu. Il n’y avait pas de faux prétexte et ils se sont remis dans le sens de la marche dès le lundi à l’entraînement. 

Que peut-on déjà dire du SNVBA de la saison prochaine ?


On a déjà annoncé trois arrivées. D’abord l’entraîneur, Rubinho, qui était l’entraîneur adjoint de Bernardinho, l’ancien sélectionneur de l’Equipe de France. On est ravi qu’il vienne. Je pense qu’il va apporter beaucoup par son expérience. Le volley brésilien est un volley agréable à regarder et je pense qu’on va avoir du spectacle. On a aussi annoncé les arrivées de Nicolas Burel et Ludovic Duée. Nous gardons aussi Helder Spencer, Lourenço Martins, Brendan Gouessant, Quentin Pompon et Jean-Philippe Sol. On n’a pas une équipe refaite à 100%.

Gilles Gosselin quitte donc le coaching et devient manager général du club. Est-ce à sa demande ?


Non, ça vient de moi. Le boulot de président est très lourd, ça nécessite beaucoup de temps et je pensais qu’il était important que l’on ait à l’intérieur du club un manager général, qui est en fait celui ou celle qui peut assurer les fonctions opérationnelles de directeur général. Cela permet d’avoir une structure de fonctionnement du club qui peut être plus pérenne dans le temps et plus autonome. Je pense aussi qu’il est nécessaire d’avoir une rotation à la tête des clubs. Moi, ça fait sept ans que j’y suis, j’appelle de mes vœux que dans l’année qui vient, il y ait un nouveau président ou une nouvelle présidente. C’est une autre période qui s’ouvre. Moi j’étais arrivé pour remettre de l’ordre dans les finances du club, pour la montée. Le manager général, c’est un peu le gardien du temple, le chef d’orchestre. On en avait parlé ensemble avec Gilles et il a accepté la proposition. Je suis ravi.

Quel peut être l’objectif du SNVBA la saison prochaine. Le maintien, sans doute ?


C’est logique. Mais si on pouvait accrocher une place en Play-Offs, ce serait la cerise sur le gâteau. On va tout faire pour. Il faut vivre une première saison, comme ça, en Ligue AM. Ce n’est pas le même championnat, le même rythme, le même niveau évidemment, même si la Ligue BM est de plus en plus relevée et que c’est tellement compliqué de monter. En Ligue AM, on va rencontrer de grandes équipes, va souffrir à mon avis à tous les matches, on ne va pas tout gagner à domicile. Il y aura des déceptions. Mais si on arrive à accrocher un maintien avec une participation aux Play-Offs, on serait ravi. 

lnv