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ligue nationale
de volley

«Une bande de copains»

le 04/02/2023
Leader du championnat de LBM à six journées de la fin de la phase régulière, Mende tire sa réussite et sa force d’un collectif soudé et uni. Le club lozérien du président, Philippe Jouve, ne veut pas se mettre de pression mais il ne s’interdit pas non plus de porter de hautes ambitions et de penser à la LAM.
lnv

Mende est leader de LBM à six journées de la fin de la phase régulière. Cela vous surprend-il ?
Disons que c’est seulement une demi-surprise. Cela fait plusieurs années qu’on travaille pour essayer d’avoir des résultats en Ligue BM, même de viser le niveau supérieur. L’an dernier, on n’a pas fait une très bonne saison. Avec un effectif très changé, une équipe très jeune, qu’on a gardée à 8O% et qui a beaucoup mûri cette année. Aujourd’hui, il y a une solidité dans l’équipe, on s’éteint moins facilement, on arrive à réagir, comme face à Avignon où on était mené deux sets à zéro. Tout cela, c’est un long travail du coach et des joueurs

Justement, vous étiez demi-finaliste du championnat il y a deux ans, seulement dixième l’an passé et absent des Play-Offs. Quel a été votre discours au début de cette saison ?
C’est vrai que la saison dernière a été assez difficile, mais on avait dans un coin de la tête, avec Constant (Tchouassi, le coach) la possible réussite cette année. On savait que cet effectif jeune allait mûrir. Pour nous, la saison dernière s’est finie trop tôt ! On commençait à être opérationnel au moment de la fin de la saison régulière. Et puis, l’an passé, les joueurs étaient arrivés très tard et beaucoup n’avaient pas participé à la préparation. Cette année, on s’est assuré d’avoir un effectif au complet et prêt dès le début de la préparation. Et cela est très important.

Vous avez rebâti la colonne vertébrale, passeur-pointu, et le duo Robin Neraudau – Manuel Balagué, répond parfaitement aux attentes !
On avait des vues sur ces deux joueurs depuis un certain temps déjà. «Manu» jouait il y a deux ans à Saint-Quentin, on le connaissait. Pour Robin, il colle parfaitement à notre philosophie. On donne beaucoup de temps de jeu à des jeunes joueurs. Au-delà, notre point fort cette année c’est aussi d’avoir 12 joueurs capables d’apporter quelque chose sur le terrain, dont des jeunes de 16-17 ans. C’est pour cela qu’on arrive avec un effectif plus abouti.

Au-delà de la profondeur de votre rotation, qu’est-ce qui fait finalement la réussite du Mende Volley Lozère cette saison ?
Il y a une très grosse entente entre les joueurs. Ils vivent ensemble, ils sont heureux de s’entraîner. Même quand l’entraîneur dit «stop, fin de séance», ils ont envie de s’entraîner encore ! Ils vivent comme une bande copains. Sans se poser de question. Au volley, c’est important d’avoir cette entente de groupe, un bon moral. L’an dernier, ça nous a manqué un peu, on avait tendance à vite baisser les bras et chacun voulait se montrer, faire son jeu. Après, la saison n’est pas terminée. Demain, on reçoit Nancy, qui a son effectif au complet et qui peut être très dangereux sur cette fin de saison.

Etre leader à six journées de la fin, cela change-t-il les ambitions ? Concrètement, est-ce que vous pensez à la montée en Ligue AM aujourd’hui ?
Bien sûr oui ! L’objectif Ligue A, on l’a depuis qu’on est en Ligue B en réalité. Tout sportif doit avoir cet état d’esprit. Il faut toujours avoir envie de gagner. On ne va pas faire un match pour ne pas avoir envie de le gagner. Alors pourquoi pas. En Ligue B, on nous disait : «Vous n’allez pas tenir». Pourtant si, ça passe. Pourquoi ne pas continuer, pourquoi ne pas aller au-dessus ? A domicile, on fait salle comble et on refuse du monde à tous les matches !

Néanmoins, si tout vous souriait d’ici la fin de saison et que Mende accédait sportivement à la Ligue AM cette année, votre gymnase Piencourt de petite capacité (environ 500 places) ne pourrait-il pas être un écueil pour valider la montée ?
On a commencé à en parler avec les élus, avec le maire de Mende. Ça peut être un point négatif pour la montée, oui. Après, ces règles, je pense qu’il faut les adapter à la région. Je suis pour la Licence Club, mais la Lozère, c’est 70.000 habitants, Mende c’est 12.000 habitants. On ne peut pas construire une salle de 5000 places, ce n’est pas réaliste.

Le fait d’être leader ne va-t-il pas générer un surplus de pression pour le groupe sur cette fin de saison et les Play-Offs ?
Pas du tout. Ce que je dis depuis le début de la saison, c’est faites-vous plaisir sur le terrain ! Il ne faut pas se mettre une pression particulière. Nous, les dirigeants en tout cas, on ne leur en mettra.

lnv