Le titre est sur la table
MULHOUSE (1er) – CANNES (8e)
A l’énoncé, avant même qu’elle n’ait débuté, l’affiche raconte déjà mille choses. Entre le double champion de France mulhousien et le géant cannois, titré à 21 reprises en championnat, le duel a noirci tant de pages par le passé en Play-Offs. Huit fois, ces deux équipes se sont affrontées en finale. A chaque fois, le RC Cannes s’est imposé. Mais cette fois, les deux cadors des années 2000 se retrouvent dès les quarts, pour une série au meilleur des trois matches qui penche nettement en faveur des Mulhousiennes. D’abord, le VMA affiche une forme étincelante depuis des mois en LAF. Porté par 15 succès sur ses 16 derniers matches de championnat, Mulhouse déboule en Play-Offs avec un effectif calibré, une qualification en Ligue des Champions en poche et une triple dose de confiance. Les Cannoises, elles, n’en sont pas là. Battues en finale de la Coupe de France par Béziers et qualifiées sur le fil de la dernière journée de saison régulière, les partenaires de la canonnière US, Carli Snyder (16,6 pts), arrivent en Play-Offs dans leurs petits souliers. Mais l’institution est imposante et toujours en quête d’exploit. D’autant qu’en saison régulière, Cannes était venu s’imposer en Alsace, au Palais des Sports, avant que Mulhouse en face de même au Palais des Victoires. Le duel n’est donc pas encore joué.
PARIS SAINT-CLOUD (2e) – PAYS D’AIX VENELLES (7e)
C’est incontestablement l’équipe révélation de la saison. Repris en mains par Alessandro Orefice, Paris a changé de dimension cette saison. Equipe redoutable et homogène, portée par des individualités fortes sur chaque poste ou presque, à l’image de sa jeune centrale argentine, Candelaria Herrera, auteure d’une première saison en Europe tout simplement remarquable, Paris a fait preuve d’une constance étonnante tout au long de l’exercice. Reste maintenant à valider cela en Play-Offs, dans une série savoureuse face au Pays d’Aix Venelles de l’expérimentée Cristina Bauer et de la solide libéro, Amandine Giardino. Un duel forcément spécial pour Alessandro Orefice. Le technicien italien, qui a donc joliment replacé les Mariannes sur la carte cette année, avait en effet conduit le PAVVB au 3e rang régulier la saison passée. Cette série s’annonce aussi disputée a priori, puisque chaque équipe était restée maîtresse chez elle cette année en LAF.
NANTES (3e) – Le CANNET (6e)
C’est un duel qui avait le profil pour viser plus haut cette saison. Nantes – Le Cannet, ça pouvait tonner comme une affiche de finale cette année. Longtemps, les Neptunes ont paru avoir la main sur la saison régulière LAF. Dans les pas de leur pointu explosive, Taylor Mims (18,6 pts de moyenne), Nantes a longtemps régné sur la division. Mais la fin d’exercice fut plus délicate avec cinq défaites sur les huit derniers matches de saison régulière et le remplacement de Cyril Ong par Sylvain Quinquis à la tête technique de l’équipe quelques jours avant l’ultime journée. Les Neptunes demeurent donc en phase de reprise de confiance. Face à elles, le champion sortant, impérial la saison passée, fut beaucoup plus à la bagarre cette année. Avec 10 défaites en 26 matches et une 6e place seulement, Le Cannet est posté assez loin avant d’attaquer les Play-Offs, dernière rampe pour atteindre à nouveau la Ligue des Champions. Mais l’effectif cannettan a du talent et quelques pépites russes qui peuvent le pousser loin, notamment la meilleure marqueuse du championnat, Vita Akimova (20,1 pts de moyenne).
BEZIERS (4e) – TERVILLE FLORANGE (5e)
Voilà un bien joli duel entre deux équipes qui ont désormais pris leurs quartiers avec assurance et ambition dans le premier cercle de la LAF. Championnes 2018 et finalistes en 2021, les Angels de Béziers ont déjà inscrit leur nom au palmarès en 2022-2023 avec la première Coupe de France du club décrochée il y a quelques semaines. Portée par un formidable trio d’ailières offensives, Bianca Cugno – Avery Skinner – Amélie Rotar, l’équipe héraultaise peut faire tomber le danger de partout et cela offre de multiples variations offensives à Fabien Simondet. Mais en face, le TFOC est une armée redoutable, une équipe qui a construit sa belle réputation sur des vertus d’enthousiasme, d’abnégation et une qualité de bloc-défense remarquable depuis des années, avec évidemment la centrale française, Mariam Sidibé, nourrie au club mosellan depuis dix ans, comme illustre symbole. 6e en 2021, 4e et demi-finaliste des Play-Offs en 2022, 5e cette saison dans l’élan de la troisième marqueuse du championnat, Taylor Fricano (17,5 pts), Terville Florange a sans conteste sa carte de membre désormais.
