Le TVB au plus haut des cieux
Il y avait eu toute une semaine à ressasser, à cogiter, mais à se dire aussi, à marteler surtout que rien n’était encore fait. Battu à l’aller, sans être véritablement entré pleinement dans le dernier combat de la saison par un CVB 52 qui, lui, était magnifiquement parti au coup de gong, Tours a tout envoyé valser samedi soir.
Dans un Robert-Grenon pareil à un brasier soufflé par plus de 3200 personnes, le TVB, cette cathédrale que l’on avait vu chanceler une semaine plus tôt en Haute-Marne, s’est dressé, s’est soulevé, a retourné le champ de bataille pour y déterrer, au bout du set en or remporté 15-10, un neuvième titre de champion de France, le huitième sur les treize dernières éditions. Preuve s’il en fallait une de la domination sans conteste du volley tourangeau sur la planète France depuis près de quinze ans.
Car, il fallait le faire samedi soir : bouger, renverser Chaumont ainsi. Forts de leur victoire solide, nette, physique à l’aller, les Chaumontais étaient arrivés à Tours avec des arguments forts et des armes affûtées. Certes, Tours n’avait pas été à la hauteur de l’évènement, notamment dans la justesse offensive et la qualité de service. Mais la capacité à se remobiliser, à relever le défi quand on a été ainsi écorné appartient seulement au grand champion.
Et Tours en est un assurément. Samedi, le TVB n’a rien laissé traîner. Totalement dominateur sur les deux premiers sets, porté par un Joao Ferreira au plus haut (20 pts dont 5 contres), il a su dompter la rébellion chaumontaise dans la troisième manche, écartant une balle de set, pour plier le match et faire ainsi la moitié du chemin.
Encore fallait-il toucher le ciel. Et Chaumont en était alors, au bout d’une défaite sèche (3-0), tout aussi près. Mais Tours avait déjà les bras tendus et il était trop fort. Comme il le fut tout au long d’une saison régulière qu’il a jouée les trois quarts du temps en patron, quand le CVB connut, lui, quelques petits trous d’inconstance entre les temps de flamboyance.
Avec une attaque à nouveau étincelante (62% de réussite offensive), à l’image d’un Luciano Palonsky au plus juste (16 pts à 73%, dont 3 aces et 2 contres), un block-défense en titane (14 contres au total), le TVB était samedi soir trop grand pour Chaumont, qui subit là une quatrième défaite d’affilée en finale LAM sur les cinq dernières saisons.
Pour Tours, ce titre permet sans doute aussi de chasser définitivement les derniers remugles d’un exercice 2021-2022 à trois finales perdues. Le TVB retrouve aujourd’hui le plus haut des cieux en France, avec un sixième doublé Coupe – Championnat. Et avec son meilleur ennemi chaumontais, ils seront, tous deux, sur les collines de la Ligue des Champions la saison prochaine.