Bonheurs et infortunes
Au sol, les fortunes sont diverses et les joies ont choisi leurs camps, à l’issue d’une semaine européenne décisive et cruciale pour les six clubs français encore engagés sur le front continentale. En Touraine, la vie continue d’être belle. Irrésistible en championnat, flanqué de huit succès de suite en MSL, le TVB a validé jeudi soir de brillante manière son ticket pour les Play-Offs de la Ligue des Champions pour la deuxième année consécutive, en dominant proprement les Slovènes de Ljubljana (3-0).
Tours n’avait besoin que de deux sets pour enrubanner la belle affaire. A deux manches à rien sur une attaque frontale de Nicolas Mendez, Grenon a donc forcément exulté ! Mais le TVB, lui, est allé au bout, en rang et solidaire, malgré des pointus (Drame Neto et Faganas) sur le flanc. Märt Tammearu a frappé juste (12 pts à 10 sur 14 en attaque) et Tours s’est offert un succès qui orne avec plus d’éclat encore la qualification et confirme la grande forme actuelle des Tourangeaux, qui défieront Berlin en huitièmes de finale, avec match retour à la maison.
Pour Nantes Rezé, en revanche, l’aventure européenne s’est finie sur une touche bien cruelle, dans une Trocardière soudain assommée et rendue muette d’un coup par une déception immense qui venait d’ensevelir le NRMV au golden set. Battu 3-2 en Grèce, les «Boys» de l’Atlantique ont cédé au bout de la nuit, mardi soir. Après avoir remis les choses au parfait équilibre, dominant les Grecs à leur tour 3-2, les hommes d’Hubert Henno ont lâché leur grand rêve au golden set (13-15). Mais c’est sans doute sur le déroulement du deuxième set, abandonné sur la fin, que les Nantais pourront nourrir des regrets. «Chizo» (25 pts) et ses compères avaient alors le match en main et à 2-0, l’histoire aurait certainement pris une autre tournure.
Chez les femmes, là aussi, bonheurs et désillusions s’emmêlent dans un lacis d’émotions diverses. En Ligue des Champions, c’est le plein regret. Pour Mulhouse d’abord, l’aventure européenne fut bien douloureuse, avec un 0/6 dans la poule A et un dernier échec, à la maison face aux Serbes du Jedinstvo Stara Pazova (1-3), qui n’offre même pas le lot de consolation en CEV Cup et prie les Mulhousiennes de vite ravaler leur déception en LAF.
Le Cannet, lui, disputera bien les quarts de finale de la CEV Cup, mais l’objectif est bel et bien manqué pour le double champion de France en titre. Auteur d’une phase aller parfaite avec trois victoires, Volero s’est affaissé sur la phase retour. Avec une fin bien douloureuse mardi soir pour les Cannettanes. Battu en Pologne, à Lodz (3-2), alors qu’il menait deux manches à une, Le Cannet manque d’un rien la qualification en Play-offs au titre du meilleur troisième. Anastasia Lyashko (21 pts dont 2 aces et 4 contres) et ses coéquipières descendent donc d’un cran et disputeront les quarts de finale de la CEV Cup.
Le contingent français s’alignera d’ailleurs en force dans cette C2 féminine, avec trois représentants tricolores ! Levallois Paris et Béziers n’ont en effet pas fait de détails avec deux victoires 3-0 en en huitièmes de finale retour, respectivement devant Zagreb et Belgrade, et quatre succès cumulés par les deux clubs français sur les deux confrontations. En quarts de finale, les Mariannes défieront Budapest, tandis que Béziers s’opposera à l’autre équipe de Lodz, le Grot Budowlani.
En terre ligériennes, les Neptunes ont vécu une tout autre odyssée que leurs homologues masculins du NRMV. Les nantaises n'ont pas tremblé face au Panathinaikos, l'emportant 3-1, comme à l'aller. Les voilà désormais dans le dernier carré où elles vont pouvoir continuer à écrire leur belle histoire.
