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ligue nationale
de volley

«Ils étaient convaincus de gagner»

le 28/05/2024
Le président cannois, Liberto Zaragoza, met en avant l’énorme volonté de gagner de son groupe dans la réussite d’une saison qui propulse l’AS Cannes à nouveau dans l’élite. Un retour plein d’ambition et d’humilité, avec l’envie de faire grandir le volley cannois à l’avenir.
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Avec quelques semaines de recul maintenant, quels sont les premiers mots qui vous viennent à l’esprit après le titre de l’AS Cannes et cette montée en Marmara SpikeLigue la saison prochaine ?
Je dirais soulagement et fierté. Fierté de l’équipe, du groupe. Ils ont fait ce qu’il fallait pour aller au bout. Et finir comme cela, avec le golden set, c’était le plus beau spectacle que l’on pouvait offrir au public cannois et au volley-ball.

Cette formule de finale ne fait pourtant pas l’unanimité parmi les clubs des trois divisions de la LNV. Pour vous, c’est bien que cela se finisse ainsi ?
Non, non. Je ne dis pas que je suis un fervent défenseur de cette formule. C’est juste un constat. Et le constat est que c’est la dramaturgie à son paroxysme en fait. Là, on est dans le spectacle pur. Mais pour les clubs, c’est très difficile. Jouer tout sur 15 points au final, c’est compliqué. Ce n’est même pas un set ! Je comprends dans quel sens la Ligue l’a fait. Après, pour les sportifs, ça peut être frustrant. A deux points près, on perd une saison. C’est quand même cher payé. Je me mets à la place d’Ajaccio, qui gagne chez nous le dernier match mais perd le golden set et n’est pas champion. Je suis mitigé. Moi, je suis d’abord un ardent défenseur du fait que le premier de la saison régulière devrait monter.

Ajaccio et vous avez dominé l’ensemble de la saison, qu’est-ce qui fait finalement la différence et quelles sont les clés de la réussite cannoise selon vous ?
Je pense que le groupe y a cru jusqu’au dernier moment. J’ai l’impression qu’Ajaccio était venu pour ne pas perdre et nous, on s’est battus pour gagner. C’est la petite différence. J’ai discuté avec les joueurs après le match et la plupart étaient convaincus de gagner. On était confiant dans notre jeu. Ils ont pris tous les risques. C’est souvent ainsi : celui qui défend fait attention de ne pas faire d’erreur et celui qui veut gagner joue le tout pour le tout et tente. Il y a toujours un peu de chance aussi là-dedans. On aurait pu penser que l’équipe perde le moral après avoir perdu le match, mais non. Ils sont restés motivés en se disant, maintenant, il faut gagner ! Après, au niveau de la qualité du jeu, les deux équipes étaient au même niveau. Ça s’est joué sur rien, en fait.

Y avait-il sur l’AS Cannes une certaine forme de pression après une première saison en LBM 2022-2023 pas aussi aboutie que vous l’auriez voulu ?
Il y avait l’ambition de monter. La pression, non, je ne suis pas certain. Il y avait la volonté de montrer que le volley-ball cannois existait encore et on souhaitait revenir au plus haut niveau. C’est un plan sur plusieurs années. Si on avait perdu ce golden set, on aurait continué à se battre de la même manière. On avait 3200 personnes au dernier match. On veut faire vivre le volley-ball, participer à le remettre un peu au-devant de la scène. Ce n’est pas juste une démarche liée à l’AS Cannes, c’est une démarche plus globale au niveau du volley-ball. Les joueurs sont les acteurs de la pièce, mais derrière, il faut construire la pièce.

Quelles peuvent être les ambitions de votre club la saison prochaine en Marmara SpikeLigue ?
Au mieux, c’est jouer les Play-Offs. Ce serait bien. On est raisonnable, on n’aura pas une équipe pour jouer les premières places dès la première année. Ensuite, on veut durer dans cette Ligue, on souhaite aller plus loin, plus tard. Il faut être ambitieux mais raisonnable en même temps. Il faut construire, continuer ce qui avait été fait. Il ne faut pas se précipiter car c’est la meilleure façon de trébucher.

On parle beaucoup de rapprochement, de mutualisation, de regroupement avec le RC Cannes. Où en est-on de ce projet aujourd’hui ?
On a eu une réunion cette semaine, on a commencé à travailler sur différents éléments de fonctionnement dans le Palais (des Victoires). Comment communiquer ensemble, acheter ensemble, faire des projets communs… Ça se met réellement en place. On ne parle pas de fusion, on parle de rapprochement des deux clubs. Faire en sorte que les deux clubs défendent la même politique, la même stratégie, la même visibilité, pour faire de Cannes une grande place du volley-ball. On est d’accord sur le fonctionnement. Ça se passe plutôt très bien. Il faut laisser mûrir les choses. Le rapprochement d’abord. On prend contact, on se fiance et après on se marie (sourire). A ce jour, les deux clubs gardent leur entité, leur visibilité, les deux marques, AS Cannes et Racing Club de Cannes, ont chacun un palmarès, un historique. C’est un vrai fonctionnement intelligent.

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