Pour qui la première pierre ?
Alors que les écuries de MSL et de la toute nouvelle Saforelle Power 6 peaufinent les derniers réglages avant le lancement des championnats le week-end prochain, la saison 2024-2025 pose ce samedi en terre nantaise la première pierre de l’édifice, avec le traditionnel rendez-vous d’avant «rentrée des classes», la SuperCoupe. Une édition qui résonne forcément d’un timbre particulier cette année, tant chez les hommes que chez les femmes. Si les deux affiches sont largement prometteuses, avec Saint-Nazaire – Montpellier d’un côté et Nantes – Levallois-Paris de l’autre, elles arrivent dans l’élan d’un été magique pour le volley français, avec le deuxième titre olympique consécutif des Bleus.
A l’échelle de la MSL, cela peut être un boost formidable, d’autant que samedi à la Trocardière, théâtre de la Supercoupe, l’or olympique brillera par la présence de Nicolas Le Goff, le central de l’équipe de France, unique représentant tricolore en lnv. C’est du moins ce que l’on pensait jusqu’à jeudi soir et l’annonce tonitruante de l’arrivée de la star du volley français, Earvin Ngapeth ! Personnalité hors norme, joueur inclassable, talent génial, Earvin a posé ses valises sur sa terre poitevine de formation, son terreau familial, Poitiers, pour offrir à la MSL quelques tours de magie.
Alors forcément, sous ce vent de grandes nouvelles, il y a de l’excitation, de l’adrénaline avant ce premier rendez-vous de la saison. Pour Saint-Nazaire, dans la foulée d’un titre de champion de France inattendu et formidable, c’est la possibilité de s’ancrer plus fortement dans le premier cercle, avant d’entamer une année assez vertigineuse, marquée notamment par la découverte de la Ligue des Champions. Si le SNVBA a perdu sa fine pointe américaine, Kyle Ensing, il reste dans le même ton avec la venue de l’attaquant polyvalent, Jordan Canham. Sous le commandement sportif de Fulvio Bertini désormais, Saint-Nazaire a confié les rênes à un passeur finlandais d’à peine 24 ans, Fedor Ivanov. Pour Montpellier, finaliste de la Coupe de France 2024, arrivé là après que Nantes Rezé, son tombeur, a périclité et quitté la MSL, il s’agit de monter d’un cran le curseur. Le jeune et talentueux pointu finlandais de 20 ans et 2,06 m, Veikka Lindqvist, est arrivé à l’intersaison pour aider le MHSC, triomphateur en SuperCoupe en 2022, avant que le TVB ne s’impose l’an passé.
L’affiche féminine, elle, est simplement majestueuse, entre les deux écuries qui ont dominé la saison passée. D’un côté, Levallois-Paris, champion de France dès sa première année de vie sous cette bannière, veut prolonger la dynamique, même si Alessandro Orefice a dû revoir son effectif du sol au plafond, avec dix nouvelles joueuses, dont la passeuse italienne, Rachele Morello, qui sera chargée d’ordonner le tempo. Pour les Neptunes, l’intersaison ne fut pas simple non plus. Entre la délicate équation économique liée au retrait du groupe Réalités et les départs en masse, là aussi, des têtes de gondole de l’effectif vice-champion de France, vainqueur de la Coupe de France et finaliste de la Challenge Cup, le club de Loire-Atlantique a dû faire entre raison et ambition. Mais il se verrait bien succéder samedi soir au Cannet au palmarès de cette SuperCoupe.
