
Les premiers rugissements

Montpellier (1er, 17 victoires – 7 défaites) – Cannes (8e, 11 victoires – 13 défaites)
Ce Montpellier-ci est assurément taillé pour le titre de champion de France, trois ans après celui décroché en 2022. Entre l’expérience à la passe et au centre des internationaux, Raphaël Corre et Nicolas Le Goff, aux CV longs comme un parchemin, le talent sans grand égal en MSL de la doublette argentine, Ezequiel Palacios et Tomas Lopez Pascual, en « récep-attaque» et le bras armé, Dimitar Dimitrov (15,6 pts de moyenne), Loïc Le Marrec, en coach avisé, a de quoi pianoter. En face, l’AS Cannes présente sans doute moins de garanties, mais les Dragons ont été capables de gros rugissements cette saison, dans le sillage d’un capitaine vaillant, Lukas Demar, dominant notamment le TVB deux fois cette saison, même s’ils ont perdu les des deux duels face au MHSC, en revanche.
Chaumont (2e, 17 vic. – 7 déf.) – Toulouse (7e, 13 vic. – 11 déf.)
C’est le quart de finale des délices entre trois des plus belles promesses du volley français. D’un côté, Mathis Henno, qui s’est déjà fait une grande place et est prêt à voler vers d’autres cieux prestigieux. De l’autre, le tandem impavide des Spacer’s, Nathan Féral (14,4 pts) et Noa Duflos, qui ont explosé comme des bombes cette saison. Avec Tom Picard en soutien, Toulouse joue la carte française, même si les deux revers pour clore la saison régulière ont mis les Spacer’s un peu plus loin au classement au final. Pour Chaumont, qui a partagé les succès lors des deux confrontations régulières avec Toulouse (1-1), Palestra demeure un atout précieux. En son antre, le CVB 52 n’a chuté que deux fois en championnat cette saison.
Tourcoing (3e, 17 vic. – 7 déf.) –– Poitiers (6e, 14 vic. – 10 déf.)
Rester sur la vague, profitez du souffle du vent. Vainqueur de la Coupe de France il y a six jours, le TLM a déjà poinçonné sa saison avec un joli titre. Mais Dorian Rougeyron et ses hommes en veulent plus. Si la bascule de la Coupe aux Play-Offs faisait un peu peur au technicien nordiste, le succès à Chartres devrait faciliter la transition. Tourcoing est armé partout et son jeune passeur ébouriffant, Amir Tizi Oualou, formidablement bien entouré par une phalange argentine de premier plan, avec Pablo Koukartsev pour aller la mèche. En face, Poitiers n’a pas toujours eu la vie facile depuis le départ fin décembre d’Earvin Ngapeth (9 victoires – 5 défaites avec Earvin, 5-5 sans lui). Mais l’arrivée sur la dernière journée de saison régulière, en provenance du Paris Volley, du meilleur pointu de la division, Nik Mujanovic (20 pts) peut être le facteur X de l’Alterna Stade Poitevin en Play-Offs.
Tours (4e, 15 vic. – 9 déf.) – Nice (5e, 14 vic. – 10 déf.)
Ce fut une saison de creux et de bosses pour le TVB. Une entame largement manquée, entre blessures et instabilité collective, et un retard quasi rédhibitoire avec deux succès lors des huit premiers matches. Et puis, la machine, soudain, s’anime. Sous la baguette de Zeljko Coric, Tours va enfin dans le bon sens, avec un Antoine Pothron qui tient le stand offensif et Luca Ramon qui règne en maître en fond de terrain. Le TVB aligne dix succès sur ses onze premiers matches MSL en 2025 et accroche une finale en CEV Cup ! A nouveau calibré, Tours fait forcément peur, d’autant qu’il vient d’étriller Nice, son adversaire en quarts de finale des Play-Offs, sur la dernière journée de la phase régulière. Mais les Aiglons ont du coffre. Un canonnier allemand redoutable, Simon Hirsch, top scoreur n°2 de la Ligue (19,5 pts) et un central américain, Merrick McHenry, qui peut faire des dégâts au filet.
