On renverse les tables
MARMARA SPIKELIGUE (quarts de finale, match 5)
Sûrement qu’Earvin Ngapeth a eu un sourire large comme ça à la lecture du résultat samedi soir. Poitiers a en effet réalisé ce que le Real Madrid fut incapable de faire face à Arsenal en Ligue des Champions de football, la fameuse remontada ! Mené 2-0 dans la série, Poitiers a renversé la table pour venir clouer les derniers espoirs tourquennois aux murs du Stab Vélodrome vendredi soir dernier (2-3).
Au terme d’un match de plus de 2 h 10, où ils furent menés deux fois, les hommes de Daniel Lewis ont eu le dernier coup de rein nécessaire pour se propulser en demi-finales et venir défier Chaumont vendredi prochain à Palestra, pour la première levée de la demie, raccourcie au meilleur des trois rencontres.
Malgré un mur élevé très haut par le TLM (18 contres au total), Poitiers a su trouver la parade, avec au cœur du jeu, un homme décisif, facteur XXL sur ce tour de quarts de finale : Nik Mujanovic. Il est peu de dire que le pointu slovène a totalement changé l’équilibre et la dangerosité de l’attaque poitevine depuis son arrivée en fin de saison régulière. Vendredi, Mujanovic a rendu une ardoise monumentale, scorant 36 points à 33 sur 66 en attaque ! En cinq matches, le Slovène présente maintenant la moyenne affolante de 28,4 points de moyenne et a mis fin à l’aventure du TLM, qui sort tout de même de cette saison avec une jolie Coupe de France sous le bras.
SAFORELLE POWER 6 (demi-finales, match 1)
Dans une demi-finale au format raboté par rapport au tour précédent, le moindre petit écart vous plonge immédiatement au bord du précipice. C’est ainsi que se retrouve le PAVVB aujourd’hui, après sa défaite à Nelson Mandela face aux Neptunes de Nantes (1-3). Les pieds dans le vide, à une défaite de l’élimination certes, mais le cœur et les espoirs encore bien accrochés pour des Provençales, auteures d’une saison remarquable, et qui se sentent encore parfaitement capables de renverser la situation, en Loire-Atlantique, mercredi prochain.
N'empêche, ce sont bien les Neptunes de Nantes qui ont tonné les premières avec un succès tout en maîtrisé, posé sur le mât d’un block costaud (14 contres) et tamponné du double talent offensif d’Haylie Bennett (23 pts dont 5 contres) et Halimatou Bah (26 pts dont 1 ace et 3 contres). Pour Venelles, ce revers, qui laissait sa centrale internationale, Eva Elouga, boitillante et hors du match dès le début du troisième set, pourrait coûter plus cher qu’un point perdu. Même si le PAVVB garde forcément en mémoire son succès en terre nantaise en saison régulière.
Dans l’autre demi-finales, le tenant du titre, Paris Levallois, s’est octroyé un premier point précieux, mais il a dû sacrément lutter à Marcel-Cerdan pour écarter Vandoeuvre Nancy au tie-break (3-2), après 2 h 15 d’efforts ! Solidaire, le block francilien a fait front (12 contres contre 5 au VNVB), mais c’est bien plus sur la mise en jeu que les Mariannes ont mis à mal les fondations lorraines, inscrivant 11 aces dont 3 pour sa jeune passeuse italienne, Rachel Morello. Décisive sur le quart de finale face au Cannet, Breana Runnels (19 pts) fut encore à son aise et les Vandopériennes sauvaient même trois balles de match dans le quatrième set avant d’équilibrer les comptes à deux manches partout ! Mais elles cédaient au set décisif sous les assauts de Bianca Cugno (22 pts) et ses amies. Les Lorraines doivent maintenant impérativement s’imposer mercredi au Parc des Sports Nations pour s’offrir une belle à Levallois.
LBM (quarts de finale, match 5)
On a rué dans les brancards et chahuté la logique régulière en LBM. Les deux matches 5 décisifs des quarts de finale ont en effet été remportés par des visiteurs survoltés, Martigues faisant chuter brutalement Nancy (0-3), tandis que Saint-Jean-d’Illac faisait subir un sort identique aux Rémois (0-3).
Alors qu’on attendait deux matches 5 comme des immenses batailles, il n’y a donc pas eu de suspense. En Lorraine, les Martégaux mettaient à profit un premier set quasi parfait, remporté dans les grandes largeurs pour pousser Nancy dans le doute. Luis Paolinetti était loin de ses hauts faits sur les quatre premiers matches de la série (15 pts à 47% en attaque seulement) et cela suffisait à la bande de Christophe Charroux pour se propulser en demi-finales, sans même pointer un joueur à 20 points sur ce match 5 (16 pts pour Maoni Talia). Les Martégaux ont maintenant rendez-vous avec Ajaccio, tête de série n°1, vendredi prochain en Corse pour le match 1 de la demi-finale.
L’ASI en sera aussi, après sa victoire nette en Champagne. Là non plus, pas de grande bagarre, mais une domination assurée et constante des Girondins face à des Rémois, privés dès la fin du premier set de leur fer de lance en attaque, Boudjemaa Ikken.
Orphelin de son attaquant vedette, Reims n’y parvenait plus, cédait totalement le deuxième set, avant d’agiter le drapeau du renoncement après 1 h 20 de jeu seulement. Avec une attaque au plus juste, à 69% de réussite, dans les pas de son réceptionneur-attaquant tunisien Oussama Ben Romdhane (15 pts), Saint-Jean s’en allait quérir une place dans le dernier carré, où il défiera Fréjus en terre varoise vendredi prochain.
