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ligue nationale
de volley

Le VMA, roi de la Supercoupe

le 07/10/2025
Avec un jeu déjà posé sur des bases très solides, Mulhouse s’est adjugé la Supercoupe en dominant Levallois-Paris lundi à Marcel Cerdan (3-1). C’est le quatrième trophée du genre pour le club alsacien, qui confirme qu’il est bien le roi de l’évènement.
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Le rendez-vous était forcément très attendu. Non par ce qu’il allait révéler de définitif, à quatre jours du lancement de la saison 2025-2026 de Saforelle Power 6, mais plutôt parce qu’il mettait aux prises deux cadors de la division, largement remaniés à l’intersaison et dont on était curieux de voir, à l’orée de ce nouvel exercice, l’état d’avancement des travaux collectifs. A la sortie, c’est incontestablement Mulhouse qui fut, ce mardi soir, le plus solide et le plus incisif.  

Le VMA s’est imposé en quatre manches (3-1) aux scores identiques (20-25, 25-20, 25-20, 25-20), confirmant au passage sa grande main mise sur un trophée qu’il semble particulièrement apprécié. Dans l’antre des Mariannes de Levallois-Paris, les Alsaciennes ont fait la loi pour s’offrir une quatrième Supercoupe et laisser le double champion de France à vide au palmarès, vaincu pour la deuxième fois de suite, après sa défaite face aux Neptunes de Nantes la saison passée.      

Bien sûr, alors que l’aube de la saison se profile en bout de semaine, les deux équipes ont encore du chemin pour ciseler le collectif et tourner à plein régime. Mais elles sont assurément armées pour monter très haut. A Cerdan, on a vu du volley emballant, des services percutants, une réception sous pression de part et d’autre et des lignes offensives qui risquent de faire très mal tout au long de la saison. C’est d’abord la défense alsacienne qui était sur le reculoir, repoussée, touchée, souvent vaincue par le bras gauche monumental de la nouvelle pointue du double champion de France en titre, Lena Kindermann. En puissance, dans les mains, voire même parfois en finesse, l’Allemande (10 points à 8/12 en attaque) était la grande dame du premier set, logiquement tombé dans la besace francilienne.  

Mais Mulhouse allait avoir la qualité et le mérite de rectifier proprement le tir. Plus ancré en réception (49% de réceptions positives contre 28% pour Levallois-Paris au final), bien mieux dans les timings au contre, à l’image de sa nouvelle centrale américaine, Kjersti Strong (11 pts dont 3 contres), le VMA faisait tourner la rencontre en milieu de deuxième set pour ne plus perdre le fil.  

Mais c’est aussi offensivement que Mulhouse a proposé un éventail de jeu plus élargi et diversifié que celui des Mariannes, trop dépendant mardi soir des éclats de Lena Kindermann (26 pts à 52% en attaque). A la baguette, André Sá dispose sans doute du meilleur duo du plateau avec Gretell Moreno et Enora Danard-Selosse. Pour ce match, le technicien portugais avait choisi de titulariser Gretell, MVP du poste la saison passée et qu’il coachait déjà au VNVB. La passeuse cubaine a été impeccable. Inspirée dans ses choix, précise dans les renversements, dans le bon tempo au près avec ses centrales, elle a parfaitement mis en musique le jeu offensif alsacien et fait briller son tandem d’attaque US, Reagan Rutherford (23 pts à 57% en attaque) et Katelyn Evans (20 pts dont 3 contres). A l’évidence, les automatismes et les connexions sont déjà là. Reste maintenant à peaufiner tout cela. Mulhouse et Levallois-Paris ont désormais les yeux tournés vers le championnat, qui s’ouvre en grand samedi prochain.      

 

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