
Mulhouse démarre fort

Dominatrice en saison régulière mais tombée d’entrée en Play-Offs, l’ASPTT Mulhouse a frappé fort d’entrée sur le marché des transferts pour ne pas risquer pareille mésaventure la saison prochaine. Ailleurs, on a d’abord voulu sécuriser les points forts.
Forcément, Mulhouse est sorti de là très secoué. Alors que le groupe de Magali Magail avait affiché une constance, une autorité et un fond de jeu solide tout au long d’un exercice régulier parfaitement maîtrisé, celui-ci s’est affaissé au plus mauvais moment, fragilisé et finalement éparpillé aux plus beaux jours du printemps par la dernière tête de série du plateau des Play-Offs, Marcq-en-Baroeul et en deux matchs seulement ! On comprend donc assez aisément que le staff mulhousien ait voulu prestement ranger la malle au grenier.
Dès l’ouverture du marché, l’ASPTT est donc vivement passée à une autre vie. Et aux commandes techniques de celle-ci désormais, Magali Magail a cédé la place. Coach emblématique de l’ASPTT durant quatorze saisons, mémoire vivante d’un club dont elle a partagé les moindres respirations depuis l’âge de… 9 ans, Magali a décidé de prendre un peu de recul, depuis un poste créé pour elle, celui de manager général. En bord de touche, désormais, c’est l’Italien François Salvagni (47 ans) qui va s’égosiller. Et la nouvelle machine n’a pas tardé à s’ébranler. Car, en quelques jours, l’ASPTT fut déshabillée. Avec les départs majeurs de la passeuse grecque, Athina Papafotiou, de la pointue Hayley Spelman, de la capitaine Bojana Markovic et d’Ali Frantti, Mulhouse a dû tout reconfigurer. Et les choses sont allées vite et bien puisque les Alsaciennes ont déjà enrôlé une championne de France en titre, et pas des moindres, avec l’attaquante internationale Héléna Cazaute, et la meilleure marqueuse de la saison et bourreau des Mulhousiennes en Play-Offs, la pointue du VCMB, Laëtitia Moma Bassoko. Avec l’arrivée actée de la passeuse US, Madison Bugg et la jeune et prometteuse centrale néerlandaise, Indy Baijens, Mulhouse a donc déjà fortement réarmé.
Incontestablement, Mulhouse est le club qui est allé le plus vite jusqu’ici. Pour les autres ténors, on a pris un peu plus son temps et on a d’abord voulu sécuriser les lignes de force de l’exercice à peine écoulé. Ainsi, le RC Cannes, revenu au sommet de l’Hexagone, a-t-il pris acte du départ de Cazaute, mais il laisse le fond de terrain à sa précieuse libéro italienne, Luna Carocci, tandis que Ljiljana Rankovic, blessée en Play-Offs, sera toujours cannoise l’an prochain, tout comme Tanja Grbic. A Nantes aussi, on salue une certaine continuité au premier rang, avec notamment le maintien de la colonne vertébrale, passeuse-pointue, Kaisa Alanko-Lucille Gicquel. Cette dernière ayant été très convaincante pour son premier rôle en tant que leader d’attaque du VBN. Dans cette veine, les confirmations de la centrale US, Lauren Schad, des réceptionneuses-attaquantes, Odette Ndoye et Clémentine Druenne, et de la libéro Tatjana Burmazovic sont autant de bonnes nouvelles. Mais Nantes ne devra pas faire l’économie d’un «lifting», puisqu’il faudra bien compenser les arrêts de Marion Gauthier-Rat et Annika Albrecht, tandis que Hana Cutura migre vers d’autres cieux.
En cédant sa pointue fracassante, Marcq-en-Baroeul sait qu’il perd gros, mais le magnifique demi-finaliste surprise de la saison a lui aussi bien œuvré et ancré les fondations, avec le maintien du trio péruvien, passeuse-libéro-centrale, Zoila La Rosa, Vanessa Palacios et Clarivett Yllescas. Béziers conserve également quelques «explosifs», ainsi, la dynamique réceptionneuse-attaquante Janisa Johnson et la centrale colombienne, Yeisy Soto, tandis que Keylla Fabrino Ramos continuera d’orchestrer le jeu biterrois. Mais les Angels devront désormais faire sans Juliette Fidon, capitaine et poumon de l’équipe, partie relever le challenge polonais au LTS Legionovia.
Ailleurs, et en attendant que les futurs effectifs LAF soient ajustés au plus près, Vandoeuvre-Nancy aiguise déjà la curiosité, avec l’arrivée en Lorraine d’une réceptionneuse-attaquante, dont le nom en LAF tinte joliment aux oreilles, Anna Haak. Sortie de Marquette University, en ayant effectué un dernier semestre comme volleyeuse et… sauteuse en hauteur, la Suédoise est tout simplement la sœur aînée d’Isabelle, MVP et auteure de quelques somptueux ravages sous le maillot de Béziers en 2016-2017. Souhaitons donc à Anna la même réussite française la saison prochaine.