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Tillie, des anneaux olympiques à la LAM

Tillie, des anneaux olympiques à la LAM

le 24/07/2021
Cadre de l’équipe de France qui entame demain son tournoi olympique à Tokyo, Kevin Tillie a déjà hâte de découvrir à la rentrée prochaine le championnat de France LAM, dans lequel il...
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Cadre de l’équipe de France qui entame demain son tournoi olympique à Tokyo, Kevin Tillie a déjà hâte de découvrir à la rentrée prochaine le championnat de France LAM, dans lequel il évoluera pour la première fois.

 

C’est assurément le transfert le plus retentissant de l’intersaison en LAM. Le premier gros coup du tout nouveau McDonald’s Tours Volley-Ball. A la rentrée prochaine, Kevin Tillie, fils du sélectionneur de l’équipe de France et pilier incontournable des Bleus, évoluera dans le championnat de France, pour la première fois de sa carrière. A ce point de passage en carrière, cela peut sembler assez singulier. Kevin, passé par la filière formatrice américaine (Irvine, NCAA) derrière deux années «d’apprenti» au CNVB, n’a en effet jamais foulé un parquet professionnel français, effectuant jusqu’ici l’entièreté de sa carrière hors frontières, entre l’Italie, la Turquie, la Pologne et la Chine. Un choix audacieux, pleinement assumé, pour un enrichissement sportif (double champion universitaire américain, champion de Turquie, double champion de Pologne) et personnel indéniable.

 

A 30 ans, alors qu’il paraît être physiquement dans l’une des meilleures périodes de sa carrière, son arrivée dans le championnat de France pourrait surprendre cependant. Kevin a fréquenté les hautes sphères, les plus grands championnats européens. Pourtant, c’est à la LAM qu’il a désormais accolé son destin. La preuve flagrante, une fois de plus, que le championnat de France continue de se faire une réputation de costaud sur le Vieux Continent et attire chaque année quelques fines lames internationales. Car, n’allez surtout pas croire que le choix du champion d’Europe 2015 est un choix par défaut, loin de là ! «J’avais des propositions à l’étranger, mais la proposition d’aller à Tours était une opportunité géniale», raconte-t-il, plein d’enthousiasme, tout en confessant qu’il ne se voyait peut-être pas faire ses premiers pas en LAM si tôt. «Je m’étais mis en tête de venir en France plus tard dans la carrière. Mais Tours, c’est un des clubs que je regarde depuis tellement longtemps, un des plus prestigieux en Europe. Le championnat de France est de qualité maintenant et à l’étranger, on commence à le voir ce championnat français. Comme ailleurs, pas mal de championnats dégringolent, les joueurs veulent aussi la sécurité et il y a beaucoup d’Argentins, de Brésiliens, de Cubains, qui viennent en France. Le championnat est très relevé maintenant. Je sais que ça ne sera pas un championnat facile. A 30 ans, c’est un bon moment pour venir. Ça peut faire un truc sympa», avance le réceptionneur-attaquant aux 238 sélections en équipe de France.

 

Kevin ne s’attend donc pas à ce qu’on lui déroule le tapis rouge. Référencé comme l’un des meilleurs techniciens à son poste, il vient en tout cas apporter une lueur de prestige supplémentaire dans un championnat qui comptera donc à la rentrée trois «Olympiques» de Tokyo, avec le central tourquennois Daryl Bultor et le dernier MVP en date de LAM, le Montpelliérain Nicolas Le Goff. De quoi poser sans rougir la LAM parmi les dossiers du haut de la pile. Et pour peu que les Bleus ramènent un joli quelque chose de leur aventure nippone dans deux semaines, ces trois-là auront alors de belles histoires à raconter la saison prochaine sur les parquets de France.
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