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ligue nationale
de volley

«Un signal fort»

le 19/11/2021
Auteur d’un début de saison parfait avec dix victoires d’affilée (9 en championnat, une en CEV Cup), Volero Le Cannet a envoyé un signal fort selon sa présidente, Jelena Lozancic, qui loue l’état d’esprit irréprochable de son groupe renforcé cette année, même si elle sait que Le Cannet sera désormais attendu partout, et dès demain à Nantes, pour l’affiche de la journée en LAF.
lnv

Quels sont les ingrédients de la réussite du Cannet en ce début de saison ?
Je vais dire que c’est le travail. Il y a énormément de travail, de séances vidéo, de tactique. Il y a aussi un groupe de filles extra, des nanas qui bossent, qui ne se plaignent jamais. Sincèrement, on a un groupe qui me plaît. Ce sont des battantes, elles ont un mental d’acier. Même quand on est mené dans les sets ou dans un match, on revient, on se bat jusqu’au bout. Il y a une cohésion extraordinaire. Il y a un échange entre les filles, le staff, le staff administratif. C’est peut-être l’année depuis l’arrivée de Mr Jacobi (Stav Jacobi, homme d’affaires suisse, propriétaire du Volero Zurich et arrivé au Cannet en 2018-2019), où on se sent le plus tous ensemble. Sur les deux dernières années, avec le Covid, on n’a pas pu mettre en route ce qu’on voulait. On est peut-être en train de le mettre en place cette année.

Comment avance-t-on dans la saison avec ce costume de leader invaincu ?  
On est à dix victoires d’affilée mais on ne veut pas non plus s’enflammer trop vite. La saison est longue et il faut être fort à la fin de l’année. Ce qui nous intéresse c’est d’aller au bout à la fin, remporter un titre et fouler les parquets de la Ligue des Champions. La Ligue des champions est dans la culture du Voléro, ne serait-ce qu’avec l’historique du Voléro Zurich. On sait que toutes les équipes ont envie de nous battre. Ce sera l’objectif de tout le monde : battre le Volero. Mais on accepte et je trouve ça génial ! Avec ce début de saison, on a envoyé un signal fort. Il faudra compter avec nous cette année. On a envie d’être là. On a envie d’être au top.

Le Cannet dégage une grande force collective cette saison, avec énormément de variétés offensives et une grande profondeur dans la rotation. Etait-ce l’un des axes forts du recrutement à l’intersaison ? C’était très important, oui. On sait que la saison est longue. On est sur trois compétitions. C’était important de compter sur 14 joueuses. On se déplace toujours à 14. Quand on arrive, on est 19 avec le staff. On n’a pas de stars, mais 14 joueuses qui se complète parfaitement. Ça permet au staff, au coach de varier, de changer. Il peut mettre qui il veut sur le terrain, les 14 peuvent jouer. C’est la première année que cela nous arrive. Quand on se prépare contre nous, on ne se prépare pas contre un six, on se prépare contre 14 joueuses et ça peut être déstabilisant pour l’adversaire.

Une grosse rotation, un staff étoffé, c’est dans la droite ligne de ce que préconise la lnv en termes de professionnalisation des clubs, non ?
On veut mettre les joueuses dans les meilleures conditions possibles. On travaille dur pour ça et pour le moment, ça paye. J’ai l’impression qu’on est quelques clubs à aller dans ce sens-là, se professionnaliser au niveau du staff administratif pour que l’équipe pro ne subisse rien, faire partie du volley d’excellence, se tirer vers le haut. De plus en plus de clubs ont envie d’aller de l’avant, de se professionnaliser. Il y a une vraie dynamique. C’est quelque chose de très important pour notre sport et Le Volero est sur ce crédo-là depuis plusieurs années.

Plus encore depuis l’investissement au Cannet de Stav Jacobi. On a lu pas mal de choses l’an passé sur le sujet, comme quoi il pourrait vouloir prendre du recul par rapport au Cannet. Qu’en est-il exactement aujourd’hui ?
Stav Jacobi est bien là et Le Volero est bien là ! A un moment donné, tout ce raconte, on peut dire tout et n’importe quoi. Tous les ans on dit qu’il part et tous les ans, il est là. Quand il est venu ici, il ne s’est pas engagé pour un an, mais pour plusieurs années. Et il est toujours là.

Comment voyez-vous le gros match de demain à Nantes, face à un concurrent direct aux premières places cette saison ?
On s’attend à un match de haut niveau. Ce sera une très belle affiche. On sait que Nantes saura nous attendre. Je ne cherche pas d’excuse, mais il faut savoir qu’on est allé directement à Nantes depuis Minsk (où Le Cannet a joué en CEV Cup mardi) ! Les filles ont fait Minsk-Istanbul, Istanbul-Paris et Paris-Nantes en car ! Les matches s’enchaînent, on fait un sans-faute pour le moment. Nantes aussi s’est déplacé en Coupe d’Europe cette semaine. Je pense que cette tension va permettre aux deux équipes d’être au top. J’espère qu’on fera un bon match et qu’on rentrera avec la victoire.

Le fait de ne pas avoir encore perdu est-il un booster de confiance aujourd’hui ?
On sait combien la victoire peut apporter en termes de confiance et de mental. C’est plus facile de rentrer sur un terrain avec dix victoires plutôt qu’avec une ! Les filles savent aujourd’hui qu’elles sont capables de revenir dans des matches où elles peuvent être malmenées à un moment. Maintenant, on sait aussi que la défaite arrivera un jour. Mais ce ne sera pas dramatique. Quelqu’un a dit : on ne perd pas, on apprend. Je trouve cela très juste. Les défaites peuvent permettre à un moment donné de voir ce que l’on a mal fait. Il faut juste en tirer les bonnes leçons et mettre cela à notre avantage, c’est tout. Mais j’espère quand même que cela arrivera le plus tard possible ! 

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