JULIE OLIVEIRA SOUZA, UN DIAMANT BRUT
L’IFVB, Quimper, Evreux, Saint-Raphaël, Mougins, et maintenant le Stade Français Paris Saint-Cloud. À 26 ans seulement, le championnat de France n’a déjà (presque) plus de secrets pour Julie Oliveira Souza. Deux années durant (2019-2021), elle eut même le temps de s’offrir une parenthèse enchantée en Pologne, sous les couleurs de Legionowo. « Ça a changé beaucoup de choses chez moi. J’ai appris énormément, techniquement comme physiquement. Il y a plus de pression, de médiatisation, de public dans le championnat polonais. Être étrangère dans un club change aussi la donne. On se focalise plus sur vous, car on vous a fait confiance pour venir dans votre équipe alors que vous n’êtes pas du pays. J’ai pris en maturité. »
Entre le covid, l’absence de spectateurs…et de salaire dans les derniers mois, la fin du rêve fut quelque peu violente. De cette aventure, il ne manqua qu’un titre que la native de Grenoble espère, pourquoi pas, obtenir cette saison en Coupe de France avec le Stade Français Paris Saint-Cloud. Cette semaine, la pointue a en tout cas frappé fort lors du 1er tour face à Chamalières. MVP de la soirée, elle a conduit les siennes vers les quarts de finale. « J’ai déjà connu un Final Four en Pologne, mais jamais en France. C’est déjà un premier objectif que d’y aller avec Paris. Si on peut faire finale ou même gagner…Pour être champion de France, c’est la régularité qui compte. Là, il faut être prêt le Jour J. C’est peut-être un peu moins compliqué. Le tirage au sort décidera aussi du reste. » En attendant, l’internationale française sous le maillot des Mariannes va tenter de poursuivre sa progression.
Meilleur témoin possible pour évoquer l’évolution de Julie sur les parquets de la LNV, son entraîneur Olivier Lardier. En effet, de l’IFBV à Evreux en passant par l’Equipe de France, il est à ses côtés depuis de nombreuses saisons maintenant. « Julie et moi c’est une longue histoire depuis nos début à l’IFVB. J’ai une grande confiance en elle et je sais qu’elle peut apporter à chaque fois beaucoup à l’équipe. C’est une fille capable de mettre 35 points contre Cannes et de reproduire ça régulièrement. Malgré sa jeunesse, Julie a pris de l’envergure et de la maturité au fil des saisons. » Pas encore au sommet de ses capacités, il reste à la pointue quelques axes de travail. Notamment un aux yeux d’Olivier Lardier : « la confiance en elle. Elle en manque parfois alors que c’est une joueuse capable de grande chose. Après, Julie est jeune et possède de belles années devant elle. » L’intéressée elle, pense à améliorer son service qui peut parfois pêcher. « Il faut trouver le juste équilibre entre puissance et précision. Car souvent c’est soit l’ace, soit la balle trop longue ou dans le filet. Je dois aussi améliorer mes angles d’attaques. Une bonne attaquante est quelqu’un qui va jouer vite, à l’instinct et en prenant la bonne décision. » Avec des stats faisant d’elle une des meilleures pointues du championnat, Julie Oliveira Souza marque aussi les esprits en dehors du terrain en endossant quelque part un rôle d’ancienne, comme le confirme Olivier Lardier. « Aujourd’hui, Julie distille des conseils, aide les plus jeunes. Exactement comme l’ont fait les autres lorsqu’elle a démarré dans le volley. C’est un maillon important de l’équipe. » À n’en pas douter, elle risque de martyriser plus d’une réception d’ici la fin du championnat.