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ligue nationale
de volley

Des Mariannes en lettres capitales

le 07/12/2022
Largement rebâti à l’intersaison, le SF Paris Saint-Cloud, actuel deuxième de LAF, est la belle surprise de ce premier tiers de saison en LAF. Même si pour le nouveau technicien, Alessandro Orefice, les Mariannes récoltent simplement le fruit d’un collectif équilibré et d’un travail sans faille tout au long de la semaine.
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Cela faisait un paquet de temps que l’on n’avait plus vu les Mariannes aussi fièrement affichées au plus haut de la rangée. Après plus d’un tiers de saison, les Parisiennes sont postées au plus près du leader nantais, à trois longueurs des Neptunes, avec un bilan rondelet, qui frise la gourmandise. Huit victoires, deux défaites, au cœur d’un parcours qui les a pourtant déjà portées sur les plus grands champs de bataille : les Mariannes sont en ordre de marche, malgré un puzzle quasiment intégralement reconstitué à l’intersaison, et l’arrivée de huit nouvelles joueuses, un nouveau coach, et même des staffs technique et médical remodelés !

Pour autant, Alessandro Orefice, qui préside désormais au canevas du jeu parisien, n’est pas plus surpris que cela. «C’est un début de saison très positif pour nous, peut-être un peu au-dessus des attentes. Mais je ne suis pas trop surpris. Ce staff, ces joueuses travaillent dur dans la semaine. Les joueuses donnent tout et l’équipe vit très bien ensemble. On a voulu construire cet été une équipe pas seulement technique ou tactique, mais  avec des joueuses travailleuses. Le secret au haut niveau, c’est de bien travailler», résume le technicien italien, qui a porté Pays d’Aix Venelles à la troisième place la saison dernière, après avoir décroché à son arrivée en Provence la Coupe de France en septembre 2020.

Les ingrédients de la réussite ainsi exposés sont finalement assez triviaux, mais fondamentaux. Surtout, ils collent parfaitement au profil d’un coach dont la réputation d’exigence sur le rectangle n’est plus à conter. «Je suis très exigeant oui, quelque fois je m’énerve aussi moi-même», plaisante-t-il dans un français joliment teinté de l’accent italien. «Je regarde beaucoup les petites choses, la tactique. Tous les systèmes de jeu de la semaine sont connectés à la tactique à mettre en place sur le match. Après, ce que je demande aux joueuses est simple : en dehors du gymnase, nous sommes des hommes et des femmes, libres de vivre nos vies. Je ne regarde pas. Mais quand on passe la ligne de la porte du gymnase, là, on doit donner les 200%.»

Et les Mariannes n’ont pas lésiné jusqu’ici. Elles ont étrillé Le Cannet, qui n’avait plus perdu chez lui depuis une nuit de pleine lune la saison dernière, elles se sont imposées dans le Palais mulhousien, elles ont dominé Cannes et ont trébuché au tie-break seulement à Nantes ! De quoi poser de solides garanties pour l’avenir. Le socle de ce début d’exercice réussi, c’est d’abord l’équilibre de l’équipe. Avec six recrues référencées LAF, telles Karin Palgutova et Laura Milos par exemple, une pointue (Radostina Marinova) et une libéro (Lucie Dekeukelaire) en quête de bonnes vibrations après une saison délicate avec Evreux, une centrale de haut niveau (Candelaria Herrera), et des profils de jeu complémentaires, Paris tient solidement debout. «Dans la construction de l’équipe, il y a beaucoup d’équilibre. Après, je vais aider les joueuses avec la tactique, la technique, mais ce sont elles qui sont sur le terrain. Cette équipe est capable de comprendre la situation, de rester ensemble et de trouver la solution dans les moments difficiles», résume Alessandro.

En tout cas, au-delà des belles mathématiques de ce début de saison, Alessandro est fier aussi de replacer Paris sur la carte du volley français. Absent des Play-Offs depuis la saison 2017-2018 et seulement 10e la saison dernière, Paris est en chemin pour retrouver un rang plus en rapport avec le prestige de la capitale estime son entraîneur. «J’ai tout le temps vu Paris comme la lumière», dit joliment Alessandro. «C’est un gros challenge pour moi de porter la capitale au plus haut niveau du volley national.» Mais cela ne se fera pas dans l’empressement. Avec un contrat de trois ans, Alessandro a balisé les étapes. «L’objectif est très clair : rentrer dans les Play-Offs dès la première saison. C’est une première saison de changement radical, une saison de construction. Après, sur la 2e année, j’aimerais bien essayer de toucher l’Europe», détaille-t-il. Mais si les choses peuvent aller très bien et plus vite, il ne s’en plaindra certainement pas non plus.

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