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ligue nationale
de volley

Le remake des grandes dames

le 05/05/2023
Mulhouse et Le Cannet se retrouvent dimanche pour la première manche du remake de la finale de l’an dernier, laquelle avait sacré Volero Le Cannet pour la première fois. Mais le VMA marche sur l’eau en 2023.
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LAF (Finale, match 1)
C’était l’affiche attendue, cochée par beaucoup en début de saison. Entre Volero Le Cannet, tout nouveau champion de France, sacré en 2022, qui parle de dynastie du bout des lèvres encore, mais qui a l’ambition affichée de s’inscrire dans la durée et de gouverner le volley féminin français, et une phalange mulhousienne de tous les combats ou presque depuis 15 ans, phare parmi les phares dans l’Hexagone, c’était le rendez-vous attendu, presque incontestable, indiscutable.

Pourtant, tout ne fut ni simple ni étale pour en arriver là. Pour Volero Le Cannet particulièrement. Vibrionnant la saison dernière, avec trois défaites en 33 matches et aucune rature en Play-Offs, Le Cannet a connu une aventure régulière cahoteuse et des Play-Offs en bataille cette année.

Mais voilà, les Cannettanes, portées par la meilleure pointue du championnat, Vita Akimova, souvent irrésistible encore en Play-Offs (22,8 pts de moyenne), sont bien là. Et cette qualification pour leur deuxième finale consécutive a déjà ôté d’un coup un lourd poids de leurs épaules. En rejoignant le VMA sur la dernière scène, pour un dernier acte magistral, Le Cannet a en effet poinçonné son ticket pour un deuxième tour de manège en Ligue des Champions.

Ce n’est pas anodin et cela devrait sans doute décrisper un peu l’effectif de Mladen Kasic, qui n’a pas toujours eu la sérénité en bandoulière sur cette deuxième phase de championnat, que ce fut face à Nantes en quarts de finale ou le PAVVB en demies.

Mais à chaque fois, Le Cannet a eu le coup de rein, la main ferme d’Elizaveta Kochurina au contre, le choix juste de Viktoria Kobzar à la passe et le cœur vaillant pour s’extirper et se glisser un rang plus loin.

Seulement en face, Le Cannet croise en finale une équipe que rien ne paraît effrayer, un vaisseau alsacien qui semble insubmersible. En 2023, les chiffres du VMA donnent le vertige. Avec 19 succès sur ses 20 derniers matches, c’est peu de dire que la troupe de François Salvagni est dans la bonne dynamique. Avec treize victoires de suite et un seul échec depuis le 1er janvier dernier, Mulhouse caracole et n’a pas connu la moindre frayeur en Play-Offs et une seule poche de résistance véritable, à Béziers en demi-finales, au coeur du match 2.

 Pour le reste, le double champion de France a déroulé. Fort sur ses bases défensives et un jeu campé sur une réception ultra-solide, symbolisée notamment par la libéro, Léa Soldner, Mulhouse peut sortir un as de toutes les poches de sa veste en attaque. Hélène Rousseaux, Christelle Tchoudjang Nana, Silke Van Avermaet, Anna Haak ou Amanda Coneo, toutes sont capables de prendre feu sur une étincelle, ce qui offre à Victoria Mayer une foultitude de solutions de passe ! 

Et puis, Mulhouse n’a pas oublié l’échec de l’an passé. Si le score fut sec à l’arrivée (3-0), la lutte fut intense et les contestations nombreuses. Pour effacer le goût amer, le VMA n’a donc qu’une idée fixe en tête : la gagne. Les hostilités ouvrent dimanche à 18 h au Cannet.    

 

lnv