La ligue des Champions, c’est du costaud !
Avant cela, le règlement (ranking des trois dernières saisons) n’avait déjà pas arrangé les affaires françaises. En privant, sans doute de manière inique au vu de la qualité et de la densité du championnat français en comparaison à ceux d’Allemagne et de Belgique par exemple, la LAM d’un représentant dans le plus grand manège européen des clubs, la Confédération Européenne avait jeté un froid glacial dans la nuque des Chaumontais, persuadés de grimper à la rentrée le mont Ligue des Champions, mais soudain renvoyés à l’échelon inférieur, la CEV Cup.
Tours sera donc le seul représentant français en Champions League. Le TVB, dernier vainqueur français au plus haut somment du volley européen des clubs en 2005, avait été vaillant et malchanceux la saison dernière, éliminé en huitième de finale par Friedrichshafen en ayant perdu son passeur titulaire Zeljko CORIC avant même le début de la bagarre et donc sans avoir pu combattre pleinement. Pour cette nouvelle aventure, le sort n’a pas été franchement clément avec les Tourangeaux, versés dans le groupe B de très belle facture, qui promet déjà des soirées magnifiques à Grenon mais aussi un défi sportif ardu pour le champion de France et vainqueur de la Coupe de France 2023, qui aura pour ambition première de sortir de la phase de poule (les deux premiers sont qualifiés) ou à défaut, de se poser à la troisième place pour être reversés en CEV Cup.
Mais la mission s’annonce donc délicate sur le papier. Accompgagné du champion d’Italie, Trente, triple vainqueur de la LDC (2009, 2010, 2011) et encore finaliste en 2021 et 2022 du champion de Slovénie Ljubljana, et du club phare polonais de Rzeszow, le TVB croise avec des sommités, habitués, eux aussi, aux grandes batailles. Versé dans le quatrième chapeau, Tours s’attendait forcément à un challenge difficile. Là, il est coton, même si le TVB garde en mémoire ce délice de 2017, quand Trente était reparti vaincu de Grenon en finale de la CEV Cup.
Chez les femmes, on n’a pas eu la main plus heureuse pour le VMA, finaliste LAF 2023. Placées dans le groupe A, les Mulhousiennes héritent de sacrés compagnons, avec Vakifbank Istanbul dernier lauréat de la Ligue des Champions en tête de gondole ! Les deux autres formations qui feront route européenne, avec Mulhouse, sont aussi bien carrossées, notamment le vice-champion d’Italie, Milano qui ramènera dans ses bagages au Palais des Sports une certaine Héléna CAZAUTE, championne de France avec l’ASPTT Mulhouse en 2021. Deux équipes sur le papier, clairement au-dessus de la formation alsacienne. Et même le champion de Serbie, Stara PAZOVA, ne sera pas un cadeau.
En revanche Le Cannet parait, à la première lecture, beaucoup mieux loti, que ses compères tricolores. Le double champion de France en titre, place dans le deuxième chapeau et donc en position plus avantageuse, croisera le fer avec le champion de Pologne, Lodz, les Ukrainiennes de Dnipro et le deuxième qualifié issu du tour préliminaire. Evincé d’extrême justesse à la porte des quarts de finale par Rzeszow à l’hiver dernier, Volero le Cannet a largement les moyens de sortir en tête de sa poule et peut donc viser haut dans cette compétition.
