Les Mariannes coulent les Neptunes
LAF (Play-Offs, Finale, match 1) C’est un coup de tonnerre, un tremblement de forte magnitude qui a ébranlé les certitudes nantaises hier soir au Palais des Sports Marcel Cerdan. Ce n’est pas tant que Levallois Paris, dauphin de Nantes et rival déclaré tout au long de la saison régulière, s’impose sur le match 1 de la finale qui pose question. Cela était tout à fait de l’ordre du possible, même si les Neptunes avaient remporté les deux matches de saison régulière et régnaient jusque-là sur les Play-Offs, où elles n’avaient seulement abandonné que deux sets face au Volero Le Cannet.
C’est plutôt l’ampleur du score (3-0), en 1 h 24, la domination flagrante sur le bloc-défense et en termes d’agressivité des Mariannes qui sont des marqueurs forts et interpellent forcément. Jamais, en trente-trois matches cette saison et seulement trois revers dans l’Hexagone (championnat et Coupe de France cumulés), Nantes n’avait subi une défaite 3-0 !
L’affront est donc lourd pour les Neptunes, présentées avant cette finale comme le favori du lot, forcément. Mais hier, les filles de l’Atlantique ont été repoussées, chassées par une défense francilienne remarquable, laissant les Nantaises à 37% de réussite offensive et Taylor Mims à 15 points et un tout petit 13 sur 39 en attaque.
De l’autre côté, ça n’a pas pétaradé à tout-va non plus en attaque (39%), mais le six de base, mis en musique par la passeuse, Kaisa Alanko, a fait le travail dans les standards du jeu de Paris Levallois cette saison. Bianca Cugno a assuré la marque (19 pts) et le duo au centre, Candelaria Herrera (10 pts dont 6 contres) et Emily Maglio (12 pts), nouvellement formé avec l’arrivée de la Canadienne pour les Play-Offs afin de palier la blessure de Emily Thater, a proprement tenu le filet.
Les Neptunes n’ont maintenant plus le choix : si elles veulent rêver d’un doublé Coupe/Championnat, elles doivent impérativement s’imposer dans «le format réglementaire» pour s’offrir le droit de jouer le titre sur un set en or vendredi à Mangin Beaulieu. Levallois Paris, lui, confirme qu’il est excellement bien né. Certes, les Mariannes n’ont encore parcouru que la moitié du chemin, mais elles sont, à cet instant, sur la bonne voie.
