Levallois Paris Décroche le Titre
LAF (Play-Offs, Finale, match 2)
C’est limpide, quelque peu inattendu, mais implacable : Levallois Paris a maté Nantes, sans que l’on ait au final besoin d’ergoter plus que cela. En deux matches, les Mariannes ont laissé les Neptunes au fond de l’eau. Deux victoires nettes et une domination franche (3-0, 1-3), pour un sacre à Mangin Beaulieu, le haut toit des Nantaises, qui s’attendait à prendre autre chose que la grêle sur la tête.
Impeccables, quasi irrésistibles depuis le début du printemps, les Neptunes paraissaient tailler pour réaliser le doublé. Victorieuses en Coupe de France sans trembler, elles avaient franchi allégrement tous les obstacles, sortant de la route le double champion en titre Volero Le Cannet, en ne concédant que deux petits sets.
Mais en finale, la tribu d’Alessandro Orefice a tout fait mieux et Nantes a subi la domination, la discipline, l’agressivité francilienne d’un bout à l’autre du duel. Passées au travers du match 1, les Neptunes n’ont pu renverser l’histoire vendredi soir à la maison.
Taylor Mims (16 pts) et Amélie Rotar (15 pts) ont bien tenté de secouer l’arbre, mais Nantes fut une nouvelle fois bridé en attaque avec un tout petit pourcentage de réussite (35%), après avoir attaqué à 37% seulement à Marcel-Cerdan. Pourtant, cette fois, il y avait du jeu, de la présence athlétique. Nantes n’était pas loin du compte et s’il avait enlevé le deuxième set qu’il maîtrisa dans un premier temps, tout aurait pu être différent.
Mais voilà, les Mariannes ont dans leurs rangs une attaquante phénoménale, capable de suturer les plaies et de gommer les petits doutes. Alors, Bianca Cugno s’est hissée haut, très haut : 31 points à 46% en attaque, dont 2 contres ! Une ardoise phénoménale que Nantes a fini par payer, d’autant que Ljubica KECMAN (18 pts) demandait un pourboire pour le premier titre de champion de l’histoire d’un club francilien reconfiguré à l’automne dernier et déjà sacré. Pour Nantes, défait pour la troisième fois en finale de LAF (2014, 2019, 2024), il faudra encore patienter. Mais avec trois finales disputées (Coupe de France, Challenge Cup et LAF), un trophée décroché en Coupe de France, les Neptunes sont assurément dans les bonnes eaux.