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ligue nationale
de volley

«La force du collectif»

le 31/10/2024
Libéro, capitaine et leader des Neptunes de Nantes, Amandine Giardino entame sa deuxième saison au club avec une motivation intacte, au sein d’un groupe quasiment totalement recomposé cet été, mais qui semble déjà avoir trouvé ses points de force et son identité, avant d’attaquer la Ligue des Champions la semaine prochaine.
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Les Neptunes de Nantes ont connu un été chahuté, avec le retrait du Groupe Réalités. Vous auriez pu quitter le club, pourtant vous avez décidé de rester. Pourquoi ?
Ma première saison à Nantes a été incroyable. Que ce soit sur le côté sportif, où l’on joue toutes les finales, où ça se passe hyper bien avec le club, avec Monique (Bernard), Sylvain (Quinquis) qui m’ont accueillie comme si ça faisait dix ans que j’étais là ! C’est rare les saisons comme ça en tant qu’athlète de haut niveau, où tu arrives à tout combiner. A être bien mentalement, à être bien physiquement, dans le relationnel avec tout le monde. En vingt ans de carrière, tu n’en as pas beaucoup des saisons comme celle-là. J’avais signé deux ans et à la fin de la première saison, cela me paraissait logique de rester. A l’intersaison, avec les soucis, je leur ai dit : «Si on n’est pas sûr de repartir à 100%, si vous ne pouvez pas me payer, si on n’a pas tout pour performer, il faut me le dire, je ne resterai pas.» Mais le club s’est vraiment engagé à ce que tout soit maintenu de la même façon. Il nous a vraiment préservées et pour moi, ça coulait de source de rester, de ne pas les abandonner. Le coach restait, il était hors de question que je m’en aille. En fait, la question ne s’est quasiment pas posée.

Malgré ces soubresauts, l’équipe a été capable de rebondir très vite en gagnant la SuperCoupe, le premier trophée de l’année, et vous êtes leaders et seules invaincues après six journées de Saforelle Power 6 !
C’est assez exceptionnel ce que font les filles parce qu’arriver dans un club, après ce que l’on a fait l’an dernier, ce n’était pas évident. C’est toujours de la comparaison. Mais dès le début, César (Hernandez Gonzalez, le coach), moi je l’adore, il te donne vraiment envie de te battre pour lui, il met énormément de bienveillance même s’il est dur à l’entraînement et il y a très vite quelque chose qui se crée.  Tout le monde a repris en même temps, on s’est toutes vues dès le premier jour, on est allé boire un café, un coup, etc.. Ce sont des petits détails mais c’est très important. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sur la SuperCoupe et on s’est éclatées avec les filles sur le terrain ! C’était comme si j’avais joué avec ces filles depuis deux ans. Depuis, on est bien (sourire). Après, c’est le début de championnat. On est stables, on n’a pas de gros trous et c’est ce qui fait pour l’instant la différence. Et puis, cette équipe, c’est la force du collectif. César fait jouer tout le monde, à tous les matches. Toutes les joueuses se sentent tellement importantes. Je ne sais pas où on ira, mais les filles se donnent à fond.

La saison va devenir un peu plus excitante encore avec le début de la Ligue des Champions la semaine prochaine ?
La Ligue des Champions, on ne s’en lasse pas. Bien sûr, quand on est un club français, on n’est pas parmi les meilleurs sur la scène. Mais on a une poule, je mets de côté Fenerbahçe, avec de bonnes équipes, où on peut essayer de faire nos matches et jouer notre meilleur volley. Avec César, comme toutes les filles sont constamment concernées, j’ai hâte de voir comment on peut jouer sur les deux tableaux avec un collectif qui englobe toutes les joueuses, pas seulement pour faire jouer, mais pour performer. J’ai hâte. Pour moi, la saison commence vraiment maintenant ! C’est pour des matches comme ça qu’on fait du sport de haut niveau. Maintenant, il faut rester lucide. Si on joue notre meilleur volley, il y a peut-être moyen (de sortir de la poule). Mais si on ne joue pas bien, on va se faire dégommer !

Cette saison s’est ouverte dans l’élan d’un été olympique pour le volley féminin français. Comment avez-vous vécu vos premiers JO ?
Déjà, l’été avait commencé par une qualification pour la VNL à la sueur de notre front. C’était top de vivre cette compétition et la meilleure préparation pour les Jeux. Dès cette compétition, on se rend compte que pour entrer dans le Top 10, c’est un monde. Tu ne peux pas progresser tant que tu ne les affrontes pas. Ensuite, les Jeux, dans notre poule, c’était du Top 5 ! Ce que je retiens surtout, c’est qu’on s’est battues, on a donné le maximum et on a beaucoup appris. Tout de suite après, on s’est dit : «L.A., il faut que l’on se qualifie !»

Quels sont les deux, trois points fondamentaux qui manquent au volley féminin français pour venir justement titiller le Top 10 aujourd’hui ?
Déjà c’est de la régularité. Les équipes de top niveau mondial font très peu de fautes. Elles sont très lucides en fonction des situations. Elles ont aussi toutes un super service et cela est un point où on peut vraiment progresser, car là, c’est uniquement toi et ton ballon. Ensuite, c’est la force de l’habitude aussi. Il y a des matches où on arrive à 20 points et on est un peu surexcitées. En face, ces filles-là, elles ont l’habitude, elles ne paniquent pas. Et ça, c’est impressionnant.  

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