La première pierre pour Tours et Ajaccio
MARMARA SPIKELIGUE (Finale, match 1)
Tours en a vu tant et tant d’autres. Samedi soir, dans un Lawson-Body enfiévré, qui n’avait laissé guère de places au voisin tourangeau, le TVB a posé d’entrée sa grosse paluche de nonuple champion de France sur cette finale. A l’arrivée un succès net, qui claque fort en ouverture (1-3). Même si le score, en soi, n’importe guère, dans un format en deux manches où seule la victoire compte, celle de Tours en terre poitevine, pour la première levée d’une finale de championnat plus vue à l’affiche depuis 2012, révèle la force collective déployée depuis le début des Play-Offs par l’effectif tourangeau.
Plus juste à l’attaque (58% de réussite contre 46% à Poitiers), plus costaud en réception (62% de réception positive contre 50%), plus habile à contourner les obstacles défensifs grâce à une variété offensive mise en lumière par l’habile Zeljko Coric, le TVB a mis l’Alterna Stade Poitevin dans les cordes sur son propre sol. Avec un Nik Mujanovic, certes à 22 points (dont 5 aces), mais à seulement 15 sur 37 à l’attaque, Tours a plutôt bien jugulé la principale menace. Pour se retrouver, avant le match retour samedi soir à Grenon, à un pas d’un dixième titre de champion, sur le toit de l’Hexagone, à l’égal de l’AS Cannes.
Mais évidemment, rien n’est fait, loin de là. Ce format est propice au chamboule-tout. Et surtout, si Poitiers a perdu son premier match de Play-Offs après cinq succès consécutifs, il a déjà retourné une situation sacrément mal embarquée face à Tourcoing en quarts de finale. Il se souvient aussi avoir fait plier le TVB à Grenon en saison régulière.
Il faudra donc que la troupe de Daniel Lewis réitère, pour s’offrir le droit de jouer le titre sur un set en or. Un «golden set» qui avait été fatal au TVB, la saison dernière, devant son public, face à Saint-Nazaire. Sûrement que cette fois, les Tourangeaux aimeraient bien brandir le trophée avant de le jouer sur un fil.
LBM (Finale, match 1)
Il n’y a pas eu de match, pas de bagarre. Seulement une domination sans faille, une maîtrise propre de l’évènement de la part de la tête de série n°1, Ajaccio. Dans le var, le «Gaz» a fait plier son dauphin, Fréjus (0-3), sans que celui-ci ne puisse, un instant, relever la tête. Depuis le premier match des Play-Offs, perdu face à Saint-Quentin, la troupe de Frédéric Ferrandez ne lâche plus rien. Six succès de rang désormais, deux petits sets abandonnés sur le chemin : c’est un parcours de champion, dans l’élan d’un exercice régulier totalement dompté.
Vendredi soir, à Sainte Croix, Ajaccio a mené les débats de bout en bout, empaquetant l’affaire en moins d’1 h 30. Solide en réception (53% de réceptions positive), présent au block (9 contres), porté par un Daniel Bala efficace sans avoir besoin d’en rajouter (17 pts à 53% en attaque), Ajaccio a aussi profité des largesses d’un FVV bien trop fautif (29 fautes directes) et seulement élevé en attaque par le bras de Joshua Marty (16 pts).
Reste que, comme en MSL, ce succès, aussi large fut-il, doit être confirmé au U Palatinu vendredi prochain. Fréjus n’est finalement qu’à quatre sets du sacre. La saison passée, Ajaccio déjà finaliste, avait laissé échapper la montée sur le «golden set», sur le terrain de l’AS Cannes. Tout comme le TVB, les Corses n’ont pas du tout envie de revivre pareille mésaventure, résolus à retrouver l’élite du volley français, quatre ans après l’avoir quittée.
