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ligue nationale
de volley

Alessandro Orefice : «Ce titre est encore plus beau»

le 27/05/2025
Champion de France pour la deuxième saison consécutive, Levallois Paris a tenu son rang, malgré une saison où il a fallu tout reconstruire et surmonter pas mal de difficultés. Pour son coach, Alessandro Orefice, cela lui confère justement une saveur particulière.
lnv

Alessandro, deux titres de champion de France de suite pour un club ainsi reconfiguré il y a trois ans, c’est assez remarquable ?
C’est quelque chose d’incroyable, de formidable, d’inimaginable je crois en début de saison. Après le premier titre en 2024, on a rechangé toute l’équipe, on avait juste gardé une titulaire, Bianca Cugno. Pour cela, ce titre est encore plus beau. On a vraiment souffert, avec beaucoup de problèmes, toute la saison. On a dû changer un poste 4 en décembre, on a travaillé avec deux postes 4 seulement durant cette période, avant d’engager une autre joueuse en janvier et devoir travailler sur d’autres systèmes. Puis on a eu deux grandes blessures avant les Play-Offs, un poste 4 et la deuxième passeuse. Mais dans les moments de difficulté, l’équipe a toujours réagi, est restée focus. On a travaillé ensemble et ce titre est, pour moi, vraiment spécial.

Quelles étaient justement les qualités de votre équipe pour être capable d’aller chercher ce titre dans l’adversité ?
Pour moi, il y a quatre mots pour expliquer cela : le travail.  C’est la base. On a travaillé vraiment de manière incroyable, l’équipe, le staff, on a fait beaucoup d’efforts, on a regardé tous les petits détails, avec une Ligue des Champions très lourde à gérer aussi. Ensuite, trois autres mots : ambition, Motivation et Talent. On a demandé aux filles de mettre leur talent à disposition de l’équipe, dans le travail, sans jamais oublier l’ambition et la motivation. Ces deux dernières choses peuvent disparaître vite. C’est un feeling, quelque chose qui te pousse à bien faire. Sans appliquer cela dans le travail, avec ton talent, c’est impossible de gagner pour moi.

Si vous deviez comparer les deux équipes championnes de France, celle de 2024 et celle de cette saison, quelles similitudes et différences verriez-vous ?
C’est très facile. L’équipe 2023-2024 travaillait avec moi depuis deux saisons, notamment quatre titulaires. Mais cette année, on a redémarré avec une équipe complètement nouvelle, sauf une joueuse. On n’était pas, sur la table, l’équipe la plus forte du championnat. Les qualités et l’expérience de cette équipe étaient moins élevées que l’année précédente et notre budget est resté le 3e ou 4e du championnat. Cette année, beaucoup de joueuses n’avaient jamais joué de demi-finales, d’autres n’avaient jamais joué à l’étranger, d’autres ont changé de poste. On a fait un travail important sur l’équipe.

Bianca a été le fil conducteur, la figure de ces deux titres. Regrettez-vous de la voir partir ?
Non, je ne regrette rien. On a travaillé avec Bianca d’une manière spéciale cette saison. Elle est encore jeune (22 ans), elle démarre son expérience. Sur le plan du volley, elle s’est beaucoup améliorée avec nous sur le plan technique, mental mais aussi physique. Elle a fait son parcours, elle a tout gagné en France. On a parlé à cœur ouvert et maintenant, c’est le moment pour elle de partir. Je ne regrette rien. C’est une joueuse qui fera une super carrière et je suis très heureux de lui avoir donné quelque chose. Elle est prête à vivre d’autres expériences. C’est la vie, c’est le sport.   

Quels vont être les orientations pour la saison prochaine. Aurez-vous la possibilité de conserver un noyau dur cette fois ?
Je ne peux pas tout dire évidemment. On va encore changer onze joueuses sur quatorze de l’équipe ! C’est toujours, malheureusement, ce qu’il se passe. Quand on gagne, les joueuses prennent beaucoup de valeur et les prix montent. C’est la loi du mercato. Maintenant, Paris, c’est l’équipe à battre en France. On a montré sur le terrain qu’on était la meilleure équipe, mais c’est différent de dire qu’on est le meilleur club. On a encore à travailler sur le club pour qu’il devienne l’un des meilleurs de France. Nous sommes sur le chemin.

Et en ce qui vous concerne, vous serez encore l’entraîneur des Mariannes la saison prochaine ?
Oui. Moi et le staff au complet (cinq personnes sur le technique et le médical plus le team manager), on sera encore là pour essayer de le refaire la saison prochaine (sourire).

lnv