
Par la grande porte

Tours qui reçoit Nice, et Chaumont en déplacement à Ajaccio, ne sont plus qu’à un match, demain, de retrouver la finale du championnat de France. En LAF, on lance dès ce soir les demi-finales, avec un choc attendu, Cannes – Le Cannet et un invité surprise, Marcq-en-Baroeul.
LAM (demi-finales retour)
Voilà un peu plus de six mois que le TVB ne tombe plus. Debout, dressé et fier, le champion de France en titre avance, convaincu, résolu, surpuissant souvent. Certes, il a parfois été bougé, chahuté, mais il en a déjà vu tant d’autres. N’empêche, à Nice le week-end dernier, en demi-finale aller, le grand Tours a cette fois nettement vacillé. Mené deux sets à rien, secoué littéralement par des Niçois audacieux et agressifs, il a tremblé et fut tout près de choir. Mais cette équipe a de la personnalité, et le TVB s’en est sorti. Faut-il croire alors qu’il a fait le plus dur ? Sans doute, sur le papier. Avec deux chances à Grenon, sa citadelle, Tours a tout pour se projeter en finale et y défendre son titre. Seulement, à l’inverse, Nice, dans une posture de challenger qu’il endosse superbement depuis des semaines, n’a plus rien à perdre. Et Mladen Kasic, son coach, a derrière lui de fameux guerriers. Et cela promet une bien belle bataille en Touraine demain.
Chaumont, aussi, n’est plus qu’à une victoire de la finale. Et ce n’est finalement pas plus surprenant que cela. Dans l’étau d’une saison magnifiée par la Ligue des Champions mais longue et rude comme trois hivers, le CVB 52 a parfois dû reprendre son souffle. Désormais focalisé sur la seule LAM, il en a fait une quête absolue et il a incontestablement le potentiel pour prétendre au titre. Samedi dernier, il a mis fin, en trois sets, à douze victoires consécutives d’Ajaccio ! Ce n’est pas anodin. C’est surtout la démonstration et la confirmation que les Chaumontais sont des gros calibres. Maintenant, il faut encore en prendre une sur l’île, au U Palatinu ! Ce ne sera pas simple. Frédéric Ferrandez a dû réajuster certaines choses et les deux flèches d’attaque, Milan Pepic et Thimotée Carle joueront sûrement une toute autre partition que le week-end dernier.
LAF (demi-finales aller)
Les Louves ont déjà marqué leur territoire. Marcq-en-Baroeul est en demi-finale du championnat ! Une projection que même les plus optimistes supporters nordistes n’avaient sans doute pas imaginée à l’automne dernier. Et pourtant, derrière leur chef de meute, Laetitia Moma Bassoko, véritable révélation de la saison à la pointe de l’attaque du VCMB, la troupe a fait d’incroyables ravages en quart de finale, décimant l’ASPTTT Mulhouse, qui avait régné sur les terres toute la saison, et en deux matchs seulement. Ces drôles de dames du Nord font peur, clairement. Mais elles sont aussi épiées, attendues désormais, et Cyril Ong, le technicien nantais, a dû travailler son affaire. Car, l’occasion est belle aussi pour le VBN, qui conserve l’avantage du terrain dans ce duel, d’accrocher une finale LAF, plus «jouable» sans doute dans ce contexte que s’il avait fallu se colleter avec l’ASPTT et le désavantage du terrain en prime ! En saison régulière, Nantes a dominé deux fois les Marcquoises. Mais depuis quelques semaines, les Louves ont changé de peau et cela ne veut plus rien dire.
S’il y a de l’épice et de l’originalité dans la première demi-finale, l’autre est un must, un plat signature attendu cette saison. Cannes – Le Cannet, quatre kilomètres d’écart et une même ambition : un titre de champion. Pour Cannes, la comptine est la même depuis plus de vingt ans. Pour Le Cannet, en revanche, c’est une musique nouvelle. Dans sa première année d’existence sous pavillon Voléro, l’équipe d’Avital Selinger a mis un peu de temps avant d’exprimer son potentiel, mais elle a clairement haussé le ton sur la phase retour. En face, Cannes, adossé au mur de l’histoire, connaît mieux que personne ces matchs-là. Le duel s’annonce grand et intense, dès ce soir au Maillan.