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ligue nationale
de volley

Juliette, la grande vie en accéléré !

le 20/10/2021
Depuis sa sortie de l’IFVB il y a un an et demi, Juliette Gelin, la nouvelle libéro du RC Cannes, a grandi à une vitesse vertigineuse. Désormais vigie du club cannois, actuel col-leader de LAF, la jeune internationale de 19 ans fait son chemin avec confiance et conviction.
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Le début de semaine l’a mise sur le flanc. Ramollie par une gastro-entérite ou un virus cousin, elle ne savait pas trop, Juliette Gelin était un peu patraque. Mais il en faut bien plus pour éteindre la flamme et coucher l’ambition qui semblent animer en permanence la libéro montpelliéraine. Car cette jeune femme d’à peine 20 ans (elle fêtera sa vingtième année le 2 novembre prochain), dynamique, enthousiaste et résolue à tout bout de mots, sait ce qu’elle veut depuis longtemps. Et jusqu’à présent, rien ni personne n’est venu se mettre en travers de son chemin.

Sortie de l’IFVB, le cocon fédéral, il y a un an et demi, Juliette Gelin n’a pas perdu de temps. Derrière trois saisons à prendre régulièrement des roustes qui forgent la jeunesse avec France Avenir 2024, elle a foncé grand champ illico. Une année dernière à Chamalières pour prendre le pouls et s’acclimater au statut professionnel et elle a débarqué au RC Cannes à l’intersaison ! Avec tout le respect dû à l’institution cannoise et ses 21 titres de champion de France, mais avec déjà, aussi, des exigences précises et un rôle de titulaire du poste comme avenant impératif au contrat. Il faut dire que le club azuréen s’était, très tôt, penché sur le cas Juliette Gelin, la sollicitant avant même d’avoir croisé Chamalières sur le parquet ! «C’était dans mes plans avant même que je sorte de l’IFVB», raconte la jeune libéro française. «Il me fallait d’abord être titulaire dans un club de moyen ou bas de tableau. Mon année à Chamalières a été importante car elle m’a permis de m’ouvrir à ces clubs de haut de tableau. Je sais bien que je suis loin d’être arrivée, mais pour l’instant, ça se passe comme prévu, même si je ne m’attends pas à ce que cela se passe tout le temps comme je le veux», sourit Juliette, pas effrayée pour deux sous par la vitesse à laquelle elle effectue l’ascension. «On me dit que ça va très vite, mais pour moi, ça va à la vitesse normale, celle que je m’étais fixé. J’en parle à mes parents, j’essaie de prendre un peu de recul sur ce que j’ai fait. Pour l’instant, je suis contente de me dire que je peux croire en moi», dit-elle posément.

Pourtant, cela pourrait donner le vertige. La jeune libéro internationale n’a pas vingt ans et déjà deux campagnes européennes avec les Bleus, dont un dernier Euro plein de promesses, individuelles et collectives, où elle fut utilisée en tant que joueuse de champ pour stabiliser la réception sur la rotation arrière d’Amélie Rotar. «Clairement, j’ai eu un poste beaucoup plus à responsabilités (que lors de l’Euro 2019)», raconte-t-elle. «Je rentrais dans le money time, en réception et en défense. Je devais apporter de la stabilité, de l’efficacité.» Galvanisée par ce premier pas dans le grand monde, Juliette n’a pas décéléré à la rentrée. Gardienne du fond de terrain au RC Cannes, elle tourne à 76% de réceptions positives, deuxième meilleur pourcentage de LAF, dans un domaine technique où elle est sans doute la plus perfectible encore. «J’essaie de me détacher des stats, car c’est quelque chose qui peut vite me prendre la tête. La présaison avec Cannes m’a permis de prendre confiance en ma réception, ce dont j’avais besoin. Tout le monde me dit que je suis bien en défense et je sais que j’ai besoin de progresser en réception, de travailler les passes de transition, les relances», résume la Cannoise.

En tout cas pour l’instant, Juliette et le RC Cannes avancent sans fausse note. Avec trois victoires et neuf points en trois matches, les Azuréennes sont co-leaders de la LAF, en compagnie des voisines du Cannet. Et pour la libéro cannoise, tout va dans le bon sens. «Le fait de se sentir au niveau, d’avoir du crédit auprès de joueuses comme Carli Snyder, Micaya White, Bernarda Brcic, qui ont beaucoup d’expérience, sentir qu’elles sont sereines à côté de moi, ça me donne de l’assurance, beaucoup de confiance», relate Juliette, lancée à toute vitesse sur la grande voie.

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