keyboard_arrow_up
ligue nationale
de volley

Le sacre des hardis

le 29/04/2024
Challengers en finale, Saint-Nazaire et Levallois Paris sont aujourd’hui les nouveaux rois du volley français. Dimanche soir, les Nazairiens ont résisté au champion sortant, Tours, à Grenon et ont décroché le premier titre de leur histoire au set en or (3-2, 12-15). Deux jours plus tôt, Levallois Paris était venu sceller son premier titre, lui aussi, en terre nantaise en finale retour (1-3).
lnv

Marmara SpikeLigue (Finale, match 2)

C’est un dimanche soir qui vaut une vie. Un soir de bonheur et d’extase comme jamais, sans doute, auparavant, le SNVBA n’en avait vécu. Dimanche, après avoir étiré la soirée jusqu’au début de la nuit, Saint-Nazaire a fini par piétiner les jardins majestueux du TVB sur ses propres terres de Robert-Grenon, où le peuple tourangeau s’était massé, dans l’espoir vibrant de fêter un dixième titre de champion et d’élever au plus haut le club français n°1 depuis près de quinze ans.

A l’arrivée, c’est Saint-Nazaire, qui fut porté en triomphe, c’est le libéro, Ludovic Duée, qui a fini par bénir le «petit» club de Loire-Atlantique, au nom de tout un collectif, pour une gloire sublime, la dernière pour le gardien des fonds de terrain, qui a mis un terme à sa carrière sur un sacre inouï, appelé ailleurs, vers d’autres missions divines.

C’est une histoire extraordinaire que celle du 7e de la saison régulière, qui perdit tout au long du chemin plus de matches qu’il n’en gagna (12-14), avant d’accomplir des Play-Offs impensables, éliminant successivement le 2e puis le 3e de l’exercice régulier, avant de triompher, au set en or, du tenant du titre, le TVB !

Nourri tout à la fois à l’humilité et l’ambition, dans un mélange des convictions parfaitement dosé, le SNVBA a magnifiquement grandi depuis près de dix ans, reconstruisant pierre à pierre un socle solide, pour revenir au volley professionnel dans un premier temps, puis s’extirper de la LBM sur le deuxième pas en 2022. Mais à aucun moment, il n’avait imaginé un premier titre de champion de France si précoce, la belle histoire et la Ligue des Champions qui vont avec. Tout cela lui paraissait sans doute encore bien inaccessible.

Mais voilà, sur la foi d’un collectif jamais fissuré, assis sur un block-défense remarquable tout au long des Play-Offs, Saint-Nazaire avait fini par croire en lui, en arrivant en finale. La pression était clairement sur le TVB. Les «petits» boys, eux, ont surfé sur la vague d’une confiance sans cesse gonflée. Et derrière, la victoire lors du match 1 (3-1), il fallait alors résister. Et le SNVBA le fit, durant près de trois heures.

Malgré les assauts répétés d’Aboubacar Dramé Neto, auteur de son meilleur match en finale (28 pts dont 3 aces et 3 contres), la troupe de Rubinho a fait front, en ligne. Avec cinq marqueurs à 10 points et plus, le SNVBA a étalé ses forces, en éventail, comme il le fit tout au long de l’année. Derrière Jordan Ewert, l’homme fort de cette finale (22 et 19 pts), Saint-Nazaire n’a pas tremblé quand il a fallu jouer le titre sur un set en or, derrière la perte d’un onzième tie-break…sur douze disputés cette saison en MSL !

Dans une formule qui ne laisse place à aucun débordement émotionnel, Saint-Nazaire s’est remobilisé dans «l’extra time» pour clouer le TVB, qui avait déjà tant puisé. Et voici maintenant le SNVBA en grandes lettres au palmarès. Champion de France pour la première fois, avec la Ligue des Champions à l’horizon. Désormais, il va falloir voir encore plus grand.

lnv