Dans le bain turc
C’était une semaine européenne où même les plus optimistes des supporters ne se faisaient que d’infimes illusions. Opposées à deux mastodontes du volley stambouliote, les Mariannes de Levallois Paris et les Neptunes de Nantes sont tombées sur le même score, implacable et sans appel, 3-0.
Pris dans sa seule dimension mathématique, ce double revers est rude et laisse les deux formations françaises aujourd’hui en bout de piste à l’issue des matches aller de cette phase de groupe. Pour le champion sortant, cloué à 0 point et seul dernier du groupe B avec un seul set remporté, la situation est même déjà délicate pour tenter d’accrocher la troisième place et ainsi être reversé en CEV Cup, à l’issue des six rencontres de poules. Pour l’actuel leader de la Saforelle Power 6, la perspective comptable est un peu plus ouverte. Dans un groupe D largement dominé par Fenerbahçe, les Nantaises occupent certes la dernière place avec 2 points, mais Lodz et Budapest, qui s’affrontent ce soir, sont encore à porter de flèches.
Les augures ne sont donc pas tout noirs, même si cette semaine continentale était dans des sphères trop élevées pour les deux représentants français. A Marcel Cerdan, les Mariannes peuvent cependant puiser de belles choses pour se construire dans la défaite face à Eczacibasi, une équipe autrement et lourdement dimensionnée physiquement. Si le premier set, lâché 25-27, avait été empoché, l’histoire aurait pu être belle à conter. Valeureuses, courageuses, les championnes de France, emmenées par Leah Meyer en attaque (16 pts dont 2 aces et 3 contres), n’ont en tout cas jamais abandonné et affiché le bon état d’esprit.
Pour Nantes, les regrets sont plutôt logés dans le troisième set face au «Fener». Après deux sets de féroce domination turque, les Neptunes lâchaient enfin le bras et les intentions. Elles donnaient le tempo et viraient en tête à l’entrée du money time. Mais Haylie Bennett (13 pts) et ses amies finissaient néanmoins par lâcher la bride de la manche, encaissaient 3 points de suite (de 22-20 à 22-23)et se faisaient croquer sur le fil.
