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ligue nationale
de volley

Fréjus, l’histoire ravivée

le 20/08/2025
Finaliste de Ligue BM au printemps dernier, passé à un set en or de la montée face à Ajaccio, le Fréjus Var Volley veut se nourrir de cette aventure pour continuer à faire grandir le club, adossé déjà à une histoire riche dans le volley français.
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Bien sûr, il y a eu cette cruelle pointe de déception, cet espoir soudain déchiré, quand Ajaccio, le 16 mai dernier au U Palatinu, a fait tomber, au bout du set en or, le dernier ballon qui envoyait les Corses en Marmara SpikeLigue et laissait les hommes du Var, les bras ballants et les mains vides. Mais le Fréjus Var Volley a digéré, sans trop ressasser. L’été est venu et, avec lui, l’idée de se nourrir de tout ce qui avait été finalement accompli au long d’une saison 2024-2025 riche de sens et d’espoirs, bien au-delà du douloureux épilogue d’un soir de printemps sur l’île de Beauté. «Le bilan, c’est qu’on a réussi à tirer la quintessence du groupe», estime aujourd’hui son coach, Loïc Geiler. «Bien sûr, tout de suite, il y a ce sentiment d’être déçu de passer à côté de si peu, mais on a vraiment vu tout le monde donner tout ce qu’il avait. C’est la première satisfaction, cette capacité à tirer le maximum du potentiel d’un groupe. C’est quelque chose que l’on veut faire perdurer et ce, dans tout le contexte général du club. Il y a eu une osmose à tous les niveaux, salariés, équipes, bénévoles, jeunes... C’est quelque chose d’entier, de global. On peut vraiment construire à partir de cela. C’est une expérience inestimable, il n’y a qu’en arrivant là qu’on peut apprendre. Il faut le vivre. Ce n’est jamais pareil quand tu ne l’as pas vécu.»

Ces moments, ces frissons, ce flirt avec le grand monde, Fréjus voulait retrouver cela, faire vibrer à nouveau son ADN en quelque sorte. Car le volley à Fréjus, c’est une grande histoire, un terreau fertile et inestimable sur lequel grandir, quatre titres de champion de France sur la fin des années 1980 (1987, 1988, 1989, 1992), qui font toujours aujourd’hui de jolis contes. «C’est un club qui possède quelque chose qui n’a pas de valeurs financières, c’est une histoire. C’est très vite ravivé, on s’en est rendu compte. Et ça, c’est puissant. Beaucoup de gens ont des souvenirs dans cette salle, ont vu des matches épiques de la grande époque. On veut faire revivre cela», pose le coach varois.

Cette finale perdue doit donc agir comme un tremplin, brûler comme une première braise. Même si, tous le savent, elle ne garantit rien pour la saison à venir. Un exercice au long cours, sans Play-Offs, où il faudra être cohérent, constant, endurant. Mais Fréjus pose les pierres, patiemment. S’il perd des forces vives, comme Joshua Marty, Jérôme Clère ou William Nack-Minyem, le FVV conserve un noyau dur, entend donner encore un peu plus la parole aux jeunes français et enregistre des retours d’expérience précieux, comme Théo Conré et Raphaël Attié. «En 2013, on avait 100.000 euros de budget et on a fait fois dix en un peu plus de 10 ans. Ça prend du temps. On est reconnu pour le travail, on sort des jeunes, on veut faire progresser le centre de formation. L’idée principale, c’est de faire le plus possible français et s’appuyer sur le centre de formation. On veut être un club formateur. On en a deux qui étaient avec les U19, champions du Monde cet été (Guillaume Respaut et Thomas Schmitz-Straumann).  Il faut garder la tête sur les épaules, donner du sens à tout ce que l’on fait. Ce qui importe c’est le chemin que l’on emprunte, le résultat n’est qu’une finalité. Il faut rester focus sur des choses dures, solides. La quête ne se fera pas à n’importe quel prix», avise encore Loïc, qui a fixé la reprise collective au 1er septembre, mais dont la troupe s’est déjà lancée, cette semaine, dans la phase de préparation physique.

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