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ligue nationale
de volley

Spectacles sur grandes scènes

le 07/05/2022
Entre la LAM, qui lance sa magnifique finale Tours – Montpellier, la LAF, où Mulhouse joue en son Palais des Sports un acte trois décisif face au Cannet et Saint-Nazaire, à qui il ne manque plus qu’un succès sur Saint-Quentin pour se propulser en première division, le volley made in LNV livre un week-end somptueux.
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LAM (Play-Offs, Finale, match 1)
Après plus de sept mois d’intenses batailles, des moments rudes et des périodes fastes, le championnat LAM annonce ses toutes dernières dates et du grand spectacle sur les deux plus belles scènes de France cette année. Tours – Montpellier, c’est donc le rendez-vous majeur de l’exercice 2021-2022. Un duel, étrangement, inédit, entre deux bastions, deux places fortes du volley français. Un épilogue en trois actes contrairement à la LAF et la LBM, qui ont étiré l’histoire au meilleur des cinq manches. Il s’agira donc de ne pas se manquer d’entrée, de marquer les esprits au premier coup d’épée. Sur la ligne, le TVB est costaud. Avec deux défaites seulement en saison régulière, il s’offre une troisième opportunité, une troisième finale cette année. Une performance remarquable déjà. Mais voilà, les Tourangeaux portent toujours les stigmates de deux entailles : les échecs en finale de CEV Cup et de Coupe de France. Pour l’instant, Marcelo Fronckowiak et ses hommes ont toujours les mains vides, malgré une emprise féroce tout au long de la saison. A l’inverse, Montpellier est enfin au rendez-vous qu’il quêtait depuis plusieurs années. Premier de la saison régulière en 2021, mais éperonné en demi-finales par Chaumont, le MHSC-VB a pansé les plaies et la déception et il paraît plus aguerri, plus mûr, plus complet cette année. Malgré quelques sautes de constance sur l’exercice régulier (8 défaites en 26 matches), la formation d’Olivier Lecat a réalisé deux premiers tours de Play-Offs remarquables et demeure invaincue en cinq rencontres «post saison». Trente ans après leur dernier échec face à Fréjus en 1992, les Héraultais reviennent donc en finale et vise un titre de champion que le club aux sept titres sur le blason n’a plus décroché depuis 1975 ! Pour le TVB, c’est à l’inverse la force de l’habitude. Les Tourangeaux à ce niveau de la compétition au printemps, c’est tout sauf une anomalie. L’octuple champion de France dispute à partir de ce week-end sa neuvième finale sur les douze dernières éditions. Le TVB connaît la musique et la pression inhérente à cet immense rendez-vous. Tours reste sur six finales remportées et il n’a plus perdu une finale depuis…2011 et un revers face à Poitiers ! L’affiche est donc somptueuse, d’autant qu’elle réunira deux figures prestigieuses, deux champions olympiques français et les deux MVP des deux dernières saisons : Nicolas Le Goff, le central héraultais, MVP en 2021 et Kevin Tillie, le réceptionneur-attaquant tourangeau, MVP cette année. Lancée samedi à Grenon, en Touraine, la finale annonce de grandes choses et cache pas mal d’incertitudes. En saison régulière, Tours avait dominé Montpellier à l’aller (3-0), mais les Héraultais s’étaient imposés au retour (3-2). Les dés sont lancés.   

LAM (Play-Downs, 8e journée)
Ce sont désormais trois journées pour l’honneur et la beauté sportive qui vont clôturer ces Play-Downs qui auront finalement condamnée à la descente le dernier de l’exercice régulier, l’AS Cannes. Des Cannois, dans le dur et chahutés tout au long de l’année, qui reçoivent samedi Cambrai pour tenter de finir l’exercice sur de bonnes notes. Devant, le nouveau leader des Play-Downs, Toulouse, accueille Le Plessis Robinson, tandis que Poitiers et Nantes Rezé s’affrontent en lorgnant sur le premier siège de ce mini championnat.

LAF (Play-Offs, Finale, match 3)
On le devine, cette troisième manche de la finale LAF sera brûlante. Menée 0-2, l’ASPTT Mulhouse n’a plus le choix. Rentrées du Cannet avec deux défaites, dont une dernière bien difficile à digérer, les Mulhousiennes traînent tout à la fois un retard mathématique périlleux et une frustration sourde qui n’a cessé d’enfler lors du match 2, où l’ASPTT Mulhouse a parfois nourri le sentiment de lutter contre des vents contraires, autres que le talent indéniable du Volero Le Cannet. Alors, nul doute que ce match 3, décisif dans tous les sens du terme, se jouera dans une grande ambiance. Battue au tie-break après avoir mené deux sets à un, l’ASPTT doit ravaler très vite sa déception et ses ressentiments. Mais elle sait aussi qu’elle peut rivaliser avec l’effectif étoffé du Cannet, sublimé encore depuis l’arrivée de la pointue cubaine, Heidy Casanova (22 pts de moyenne à 50% sur les deux premiers matches). Une attaquante dont Mulhouse doit absolument limiter le rendement offensif s’il veut espérer faire basculer cette finale dans le sublime, décrocher deux succès coup sur coup en Alsace et renvoyer la série sur un match 5 en bas de la carte. François Salvagni et ses filles en ont sans doute les moyens. Mais les Cannettanes ont aussi de nombreuses autres flèches dans le carquois. Ce samedi soir au Palais des Sports annonce en tout cas une troisième formidable bataille.        

LBM (Play-Offs, Finale, match 3)
A l’instar de Mulhouse, Saint-Quentin est lui aussi au pied du mur. Défait deux fois en Loire-Atlantique, le SQV est au bord du précipice. Mais il est désormais de retour chez lui, sous le vent porteur de ses supporters. Et cela change forcément les perspectives, même si le SNVBA, immensément solide tout au long de la saison, a paru un cran au-dessus sur les deux premières parties de cette finale, dans les souliers d’un duo remarquable depuis le début de ce dernier acte, Helder Spencer (16,5 pts et 4 contres de moyenne) et Illia Kovalov (20,5 pts, 4 contres). Mais le SQV, qui avait largement dominé Saint-Nazaire en saison régulière dans l’Aisne, a les moyens de se rebeller. Et notamment un pointu, Daniel Martins, qui est loin d’avoir montré l’étendue de son talent depuis le début de cette finale. Limité à 14 points à 42% de réussite en attaque, l’attaquant brésilien est tout à fait capable de sorti le grand match de son chapeau. Et la série n’en serait alors que plus indécise et plus belle.       

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