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ligue nationale
de volley

Au rendez-vous des habitués

le 05/05/2023
Tours et Chaumont se croisent samedi soir pour la manche 1 de la finale LAM. Un rendez-vous au sommet que les deux clubs phares de la division manquent rarement depuis plus de dix ans.
lnv

LAM (Finale, match 1)
L’un a l’histoire creusée dans la terre depuis plus de vingt ans. L’autre est née aux grands jours il y a une dizaine d’années seulement. Mais Tours et Chaumont, les deux finalistes LAM 2023, sont aujourd’hui des forteresses presque imprenables, qui président aux beaux soirs du volley français avec une autorité et une constance impressionnantes depuis près de 15 ans maintenant.

Les voici donc tous deux en finale cette saison, sans que cela ne choque ni n’interpelle personne. Le TVB et le CVB 52 sont des cadors, des galonnés, des faiseurs de rêve, habitués des hauts faits.

Jugez plutôt : sur les 26 places de finalistes attribuées depuis 2010, 15 ont été tenues par Tours et Chaumont. Les deux clubs vont avoir croqué 9 des 13 titres mises en jeu sur la période (7 pour le TVB, 1 pour Chaumont avant 2023) et une seule finale fut jouée sans que ni l’un ni l’autre n’y participe, celle de 2016 entre Paris et l’Arago Sète !

A ce niveau-là, ce n’est plus du passage régulier, c’est de l’omniprésence, lourde, pesante. La preuve irréfutable d’un ancrage fort et d’une domination écrasante. Au premier rang, bien sûr, il y a Tours. Le TVB, on l’a dit mille fois, est une cathédrale du volley français, un exemple pour tant d’autres. La structure tourne sur ses rutilants rouages et le collectif bâti l’été dernier semble avoir pris de plus en plus en plus d’épaisseur au fil de la saison.

Même si Nantes-Rezé a longtemps contesté le leadership tourangeau en saison régulière, le TVB a fini par mettre Hubert Henno et ses hommes au pas. Et depuis, il est tout simplement irrésistible, avec sept succès consécutifs, série en cours.

Et ce n’est pas une 13e présence en finale, la 10e sur les 13 dernières éditions, qui va effrayer la bête de Touraine, habituée des derniers bals et des musiques enchanteresses. En Play-Offs, le TVB, drivé par la main habile du meilleur passeur LAM cette saison, le Bosnien Zeljko Coric, juché sur les épaules de son pointu brésilien redoutable, Dramé Neto, stabilisé par le réceptionneur-attaquant argentin de sang-froid, Luciano Palonsky, n’a guère tremblé pour se hisser en finale.

Il lui faut maintenant se colleter avec un autre habitué des lieux, le CVB 52 du madré Silvano Prandi. Certes, les Hauts-Marnais, champions de France 2017, ont guerroyé deux fois en Play-Offs. Que ce fut en quarts de finale face au SNVBA puis contre Nantes-Rezé en demies, Chaumont a dû recourir au match ultime pour passer les deux obstacles de Loire-Atlantique.

Mais le CVB 52, son collectif soudé, ses forces offensives interchangeables, sa réception posée, son impact physique porté par un passeur agressif, Raphaël Corre, s’est glissé une nouvelle fois au sommet pour une cinquième finale sur les six dernières représentations !

Un dernier combat au format ramassé, sur deux manches, avec set en or éventuel en cas d’égalité 1-1 à l’issue des deux parties, qui sent le défi et les grosses secousses, entre deux écuries taillées pour ces batailles-là et qui s’étaient déjà croisées en face-à-face en finale en 2018 et 2019 (succès du TVB à chaque fois).

A la régulière cette année, Chaumont a gagné à Grenon et Tours s’est imposé à Palestra. Difficile donc de tirer un trait tout droit avant cette finale. D’autant que les deux équipes ont, chacune, un échec à gommer lors de leur dernier passage. Pour Chaumont, c’était en 2021 et le CVB 52 avait laissé le titre à l’AS Cannes. Pour Tours, la cicatrice est encore plus fraîche, face à Montpellier au printemps 2022, pour une troisième finale perdue dans l’année. Inutile donc de creuser loin la source des motivations.

lnv