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ligue nationale
de volley

Tours et Nantes déjà au rendez-vous

le 18/04/2024
Dans un duel majeur, le TVB a pris le meilleur sur Chaumont hier soir à Grenon, en Marmara SpikeLigue, pour se hisser en finale et y défendre son titre. Son adversaire, en revanche, n’est pas encore connu puisque Tourcoing a rétabli l’équilibre en s’imposant à Saint-Nazaire. Même scénario en LAF, où les Neptunes de Nantes ont sorti le double champion de France en titre, Le Cannet, tandis que Levallois Paris pousse la série sur une belle à Marcel Cerdan vendredi soir. Enfin, en LBM, Cannes a vaincu en Corse d’entrée de finale et posé une option sur la remontée en MSL la saison prochaine.
lnv

Marmara SpikeLigue (Play-Offs, Demi-finales, match 2)
C’est décidément un club pas comme les autres. Phare du volley français depuis quinze ans, Tours a encore prouvé hier soir qu’il était fait d’un métal différent. Face à Chaumont, autre référence, club qui a pris le sillon du TVB depuis une petite dizaine d’années, le colosse de Touraine n’a pas vacillé.

Pourtant leader de la saison régulière, le CVB 52 est tombé en deux manches, (2-3, 3-1). Dans un Robert-Grenon vibrant comme aux temps des lumières, Tours a fait parler son expérience et sa solidité sur les fondamentaux, le bloc-défense notamment. Avec 14 contres dont 6 pour le métronome du centre, Michael Parkinson, et une réception coulée dans le béton (54% de réussite contre 39% à Chaumont), le TVB s’est offert les ballons de relance qu’il fallait pour aller gratter les points qui firent la différence, notamment sur les money-times des deuxième et troisième sets. Et si Aboubacar Drame Neto a fait les choses bien en attaque (20 pts à 57%), de l’autre côté, Patrik Indra, suppléé par Pierre Toledo dans le cœur du match, était souvent à la lutte (10 pts à 45%).

Le nonuple champion de France sera donc, encore une fois au rendez-vous, pour y défendre son titre. Face à lui, ce sera Tourcoing ou Saint-Nazaire, rien n’est écrit. Les Tourquennois ont en effet relancé les dés hier soir, en allant s’imposer sur les bords de l’Atlantique (1-3). Malgré la perte du premier set, le TLM fit preuve d’un formidable esprit de révolte pour renverser la rencontre. Avec un service de qualité, qui fit travailler la réception nazairienne, un Pablo Koukartsev dans ses standards (22 pts dont 2 aces et 2 contres), Tourcoing rameute tout le monde dans le Nord samedi en fin d’après-midi et rêve maintenant de franchir la ligne pour y disputer une deuxième finale de championnat, quinze ans après celle perdue en 2009.         

LAF (Play-Offs, Demi-finales, match 2)
Le double champion de France va donc céder sa couronne. Dominé en deux manches, battu avant-hier soir par des Neptunes de Nantes qui semblent taillées dans un roc incassable ce printemps, Volero Le Cannet doit quitter le haut siège sur lequel il trônait depuis deux saisons. Il s’en est fallu d’un rien que la rencontre bascule, un quatrième set cédé 26-28, quand les Cannettanes, qui avaient retrouvé pour ce match le bras magique de Brankica Mihajlovic (27 pts), furent toutes proches de renvoyer la partie au tie-break.

Mais les Neptunes de Nantes ont le talent et les cieux avec elles cette saison. Mais aussi un effectif, une complémentarité de profils qui leur permet de répondre à tout. Amandine Giardino a ainsi nettoyé le fond de terrain (67% de réception positive), Hena Kurtagic a joué la reine au centre (7 contres) et Taylor Mims s’est chargée des hautes œuvres offensives (29 pts dont 4 contres).

Et voilà Nantes en avance sur son temps. Comme souvent durant ces Play-Offs où elle n’a pas perdu un seul match, abandonnant deux sets seulement en cinq rencontres ! Car, son adversaire n’est pas connu. Mardi soir, Levallois Paris a étalé en Alsace une foi incroyable et un caractère remarquable pour effacer la défaite à domicile lors du match 1 et s’imposer au tie-break (2-3), remettant ainsi la demi-finale à l’équilibre, avant une belle électrique vendredi soir à Marcel Cerdan, à Levallois.

Et pourtant, le VMA, dans les souliers d’une Christelle Tchoudjang Nana intenable (26 pts dont 6 contres), s’était magnifiquement rebiffé après la perte des deux sets initiaux et il fut proche, tout proche, d’enlever le butin sur la manche décisive, menant encore 12-11. Mais deux Mariannes d’honneur allaient faire très mal aux Alsaciennes, Karin Palgutova (28 pts) et Bianca Cugno. Muselée à l’aller, la pointue argentine parisienne sortait cette fois une copie conforme à son talent (25 pts) et l’attaque de la gagne pour finir et offrir à cette demi-finale un dernier tour de piste.       

LBM (Finale, match 1)    
L’AS Cannes a fait hier soir un pas de géant vers un retour en Marmara SpikeLigue. Mais ce n’est qu’un pas. Au U Palatinu, la caverne corse où Ajaccio comptait bien s’imposer pour mettre la pression sur les Dragons, l’AS Cannes a fait voler en éclat la résistance ajaccienne pour s’imposer en quatre sets (1-3) et poser ainsi une sérieuse option sur la montée en MSL. Dans une finale qui peut se jouer aux sets, aux points, dans un format aller-retour qui célébrera l’un ou l’autre samedi au Palais des Victoires, les Cannois ont ouvert l’horizon. Deux ans après la relégation en LBM, le club français le plus titré en championnat (10 titres) est à un match, une victoire, de retrouver les enluminures du plus haut niveau hexagonal.

En Corse, mercredi, un homme les a portés avec une férocité incroyable : Luka Basic. Le réceptionneur-attaquant, champion de France 2022 avec Montpellier, qui devrait quitter Cannes pour revenir dans le championnat italien l’an prochain, a rendu une fiche impeccable (24 pts à 54% en attaque, dont 4 contres). Avec lui, le jeune pointu italien, Lorenzo Sala, a armé le bras (14 pts dont 4 aces) et tout l’effectif cannois a résisté aux assauts du trio Bala – Conre – Lacassie (50 pts à eux trois). Mais Ajaccio a déjà connu cela au tour précédent et il avait été capable de renverser Cambrai dans le Nord au match retour. Alors, à l’euphorie, sûr que l’AS Cannes préfère aujourd’hui la plus grande vigilance.

lnv