Un beau week-end pour grandir
Marmara SpikeLigue (Play-Offs, Demi-finales, match 3)
C’est le moment, c’est l’instant. Samedi soir au STAB Vélodrome de Roubaix, Tourcoing, le «sans domicile fixe» de cette première saison de MSL, retrouve sa terre du Nord et sa cohorte de supporters pour une belle qui pèse très lourd. Dominé lors du match 1, le TLM a été capable de renverser la série sur les bords de l’Atlantique mercredi soir, infligeant au passage son premier revers en Play-Offs au SNVBA.
Voici donc Tourcoing qui cogne à la porte d’une deuxième finale, quinze ans après celle perdue face à Paris en 2009. Dorian Rougeyron et ses hommes ont évidemment les moyens de s’y propulser. Un service qui a fait très mal aux Nazairiens mercredi, un passeur, Matias Giraudo, ultra dangereux et souvent très inspiré, et une pointe argentine ciselée dans le métal précieux, Pablo Koukartsev.
Seulement, en face, le SNVBA ne craint plus rien ni personne. La saison est déjà belle. Après avoir découvert l’Europe, poinçonné Nantes Rezé en quarts de finale des Play-Offs, la troupe de Rubinho est à un match d’une première finale dans l’histoire du club ! Avec, là aussi, une mise en jeu qui peut faire mal, des forces identifiées au centre, à l’image d’Helder Spencer, et sa remarquable capacité à voyager (trois succès pour zéro défaite à l’extérieur en Play-Offs), Saint-Nazaire est toujours capable de réaliser le gros coup.
LAF (Play-Offs, Demi-finales, match 3)
Le VMA n’a évidemment pas oublié qu’il avait plutôt bien maîtrisé les débats à Levallois lors du match 1. Et ce souvenir doit forcément nourrir ses ambitions, à l’aube d’une belle décisive en demi-finales, qui propulsera le vainqueur sur la dernière scène, où les Neptunes de Nantes répètent déjà le grand spectacle.
Entre Carli Snyder et Christelle Tchoudjang Nana, Mulhouse a les batteries offensives pour assaillir les résistances et la défense francilienne. Mais il lui faudra aussi tenir à l’autre bout du terrain et être présent partout. Car les Mariannes ont maintes fois cette saison ouvert l’éventail et étalé une panoplie d’attaque extrêmement large. Si la pointu argentine, Bianco Cugno (25 pts mardi soir), porte l’étendard, elle est précieusement épaulée par Karin Palgutova (28 pts).
Nouvellement arrivé sur la scène hexagonale, né de la fusion du SF Paris Saint-Cloud et de Levallois, le nouvel ambassadeur du volley féminin francilien compte aussi dans ses rangs l’une des plus redoutables centrales du plateau, avec Candelaria Herrera. Bref, Levallois Paris vise une finale dès le premier coup. Mais en face, le double champion de France alsacien (2017, 2021) connaît l’histoire par cœur. Il reste d’ailleurs sur deux finales consécutives perdues face au Cannet et se verrait bien tenter sa chance une troisième fois de suite.
LBM (Finale, match 2)
Il faudra être fort pour coucher les Dragons et venir chiper le butin au Palais. Relégué en LBM en 2022, l’AS Cannes n’a jamais été aussi prêt de retrouver sa place dans l’élite. Et cela serait fort bienvenu, alors que le rapprochement des deux clubs de volley, féminin (RC Cannes) et masculin, est désormais enclenché.
Costauds sur l’Île de Beauté, mercredi soir (1-3), les Cannois ont été tractés par un Luka Basic impeccable et féroce (24 pts). Ils ont posé là une première pierre précieuse, mais ils n’ont fait que la moitié du chemin, dans une finale au format raccourci sur deux matches. Pour Ajaccio, la donne est simple désormais : les Corses doivent s’imposer au Palais des Victoires sur n’importe quel score pour s’offrir le droit de disputer un set en or, lequel décidera alors de tout. La bande de Frédéric Ferrandez connaît l’équation et il faudra un tandem Daniel Bala – Florian Lacassie au plus haut pour renverser l’affaire et renvoyer Ajaccio en LAM trois ans après.