Levallois-Paris compte bien doubler la mise
En sport comme dans de nombreux domaines, le plus dur n’est pas d’arriver au sommet, mais bien d’y rester. Alors que la saison dernière, Le Cannet – tenant du titre – Mulhouse ou Nantes avaient les faveurs des pronostics pour la couronne nationale, Levallois Paris est presque sorti de nulle part avec la Slovaque Karin Palgutová ou les Argentines Candelaria Herrera et Bianca Cugno. De ce sacre national, seule cette dernière a « survécu » aux mouvements estivaux, tout comme les jeunes de l’équipe (Louane Verger, 20 ans ; la libéro Rebeka Zyani 18 ans ou la pointue Cyrielle Depie, 17 ans). Une situation à laquelle a dû faire face l’entraîneur italien Alessandro Orefice : « Oui, il y a eu beaucoup de changements, mais c’est comme ça. Après, j’ai demandé au staff, aux dirigeants, aux supporters et aux joueuses d’oublier cet incroyable souvenir du titre. Aujourd’hui, il faut vivre la réalité avec une équipe totalement nouvelle. Nous sommes repartis à zéro. »
Sur le podium aux 2/3 du championnat
Un message vite entendu, puisque Levallois-Paris comptabilisa rapidement quatre victoires sur ses cinq premiers matchs, malgré des soucis d’effectif. La première rencontre à domicile contre Bordeaux, jeune promu, ne fut pas une partie de plaisir. Bousculées, les Banlieusardes ne passèrent pas loin de la correctionnelle ce soir là. « Notre effectif était un peu juste en début de championnat, il nous manquait une joueuse au poste 4 et on a dû faire avec pendant un petit moment. » Néanmoins, les Mariannes montèrent en puissance au fil des journées pour occuper, après 17 journées, la 3e place du classement aux côtés de Aix-Venelles. « Bien sûr que l’on vise plus haut et que l’on veut faire le doublé. Maintenant, ce n’est pas facile car on manque un peu de joueuses d’expérience sur le terrain et ce n’est pas toujours simple. » Des difficultés relatives au global, avec cinq défaites cette saison contre trois pour le leader nantais, mais quelques petits soucis à domicile avec trois revers contre Nantes (1-3), Mulhouse (1-3) et Terville-Florange (2-3).
Schlegel Mosegui, un renfort de choix en attaque
À l’heure de la dernière ligne droite – puisqu’il ne reste que neuf journées dans la saison régulière de Saforelle Power 6 – les Mariannes peuvent se montrer optimistes pour les prochaines échéances. Les raisons ? Elles sont multiples et les réponses se lisent entre autre dans la copie rendue contre Vandoeuvre-Nancy : invaincu depuis onze matchs, il n’a pu rivaliser lors de la 17e journée à Marcel Cerdan (3-0). Il y a d’abord l’amplitude proposée au contre. Face aux Nancéiennes, la capitaine Jazmine White a souvent utilisé son 1m85 à bon escient pour contrer les offensives adverses (3). Sans prendre des risques démesurés dans ce secteur, Bianca Cugno au service fit aussi des ravages (3) face à une réception chancelante. Mais le véritable atout des Parisiennes réside sur le front de l’attaque avec la pointue Bianca Cugno et la nouvelle arrivante, l’Espagnole Maria Schlegel Mosegui en tant que réceptionneuse/attaquante. Arrivée début janvier, elle a effectué des débuts timides lors du succès face au Cannet (3-2) avec 11 points et un 9/29 en attaque. Les réglages se faisant vite, l’Ibérique a pu faire montre de tout son talent contre le VNVB pour empiler 13 points et repartir avec son premier titre de MVP du soir ! « Oui, il faudra compter sur nous pour le titre. Ce sera dur car il y a de la concurrence, mais c’est l’objectif, » confirmait d’ailleurs Alessandro Orefice après ce succès de prestige.