
Tours a fait du chemin

Le TVB n’est certainement pas rentré de Voïvodie à vide. Au contraire. Certes, dans ses bagages, ni certitude, ni embrasement, ne cris de joie. Au final, c’est une défaite au tie-break (3-2) qui met les Tourangeaux devant un impératif simple et limpide : s’imposer mercredi prochain à Grenon pour se hisser en finale de la CEV Cup pour la troisième fois de son histoire, après 2022 (défaite face à Monza) et 2017 (sacre devant Trente).
Mais sous la surface des regrets, après s’être dit un instant qu’à 2 manches à 1 en sa faveur, le TVB ne fut finalement pas si loin que cela de dérober le butin à l’entrée du money-time du quatrième set (17-17), il y avait de quoi rassembler pas mal d’espoirs au fond de l’eau. Car oui, en Pologne, malgré les assauts du champion olympique français de Tokyo Stephen Boyer (28 pts à 59% de réussite en attaque, dont 3 aces), les coups de boutoir de Bartosz Bednorz (23 pts dont 4 aces et 2 contres), l’entrée fracassante du massif slovène Klemen Cebulj (17 pts) en fin de premier set, Tours a fait front, collectivement, avec un cran de grand.
Et pourtant, sa fine lame, Antoine Pothron, n’était pas dans un grand soir en attaque (14 pts à 36%). Mais il a fait plus que sa belle part en réception, soutien précieux à Luca Ramon, vigie défensive encore et toujours remarquable. Zeljko Coric a enluminé le jeu, Ryan Sclater a fait tomber la grêle (31 pts à 57% en attaque) et les deux centraux brésiliens, «Aracaju» et Guilherme Voss, ont lourdement pesé.
Alors, même si cela n’a pas suffi à renverser Rzeszów, désormais poussés par quatorze succès d’affilée, Tours a légitimement le droit de rêver grand la semaine prochaine. Le TVB a été vaincu en Pologne, mais il a fait du chemin. Un succès 3-0 ou 3-1 en demi-finales retour l’expédierait en finale. Une victoire 3-2 lui offrirait l’opportunité de jouer un set en or sous les cris de sa foule. La fête peut encore être belle.