Saforelle Power 6, scène 2, acte 2

SAFORELLE POWER 6 (demi-finales, match 2)
Il va y avoir de l’émotion et des étincelles dans l’air ce soir. Que ce soit en Lorraine, au Palais des Sports Nations, antre du VNVB, ou à Mangin Beaulieu, terre des Neptunes de Nantes, on va jouer gros et parfois sans filet. Comme une danse au bord du précipice pour Vandoeuvre Nancy, notamment. Magnifique dans le combat, mais battu au tie-break (3-2), le VNVB n’est pas passé loin du gros coup, dimanche à Marcel Cerdan. Un revers qui peut être digéré de deux manières : ou bien il nourrit plus fortement encore les espoirs de l’escouade lorraine, portée tout au long de la saison par une solidarité sans faille, ou bien il attise les regrets desquels on ne parvient pas à s’extirper.

En tout cas, André Sa et ses filles connaissent parfaitement les forces franciliennes, au premier rang desquelles, la canonnière en chef, Bianca Cugno, deuxième scoreuse du plateau des Play-Offs, avec 22 points de moyenne. Limiter les dégâts de l’Argentine est un impératif, même s’il ne présage de rien pour des Vandopériennes, qui mettront encore la force du collectif, dans le sillage de leur réceptionneuse-attaquante américaine, Breana Runnels, qui a clairement changé de dimension offensive depuis le début des Play-Offs.    

 Pour les Nantaises, en revanche, le matelas est là, posé à plat, grâce à un succès autoritaire en Provence dimanche dernier (1-3), en ouverture du duel face au PAVVB. Jusqu’ici, seul Bordeaux était venu s’imposer sur le sol des ReBelles cette saison. Nantes, porté par son tandem étincelant, Haylie Bennett – Halimatou Bah, a fait forte impression. Déterminées, concentrées, les Neptunes sont ardentes et désireuses de tourner la page de la finale de Coupe de France perdue face à Mulhouse il y a un peu moins d’un mois, pour retrouver celle du championnat de France, qu’elles avaient atteinte la saison dernière déjà, dominées sur le dernier acte par Levallois Paris.

Mais voilà, ce premier point ne présage de rien. A domicile cette saison, Nantes n’a pas toujours tout ravagé et le PAVVB n’a surtout pas oublié qu’il est venu s’y imposer à la régulière. Les filles de César Hernandez Gonzalez se souviennent, à l’inverse, qu’elles ont écarté ici-même les Provençales en demi-finales de la Coupe de France. Bref, la pièce est en l’air et la finale peut être au bout du chemin. Ou pas.