On renverse et on sème
MARMARA SPIKELIGUE (demi-finales, match 1)
Il semble traverser les tours de Play-Offs comme dans un rêve depuis quelques semaines. Au bord de l’élimination en quarts de finale, mené 2-0 par Tourcoing, Poitiers s’est soudain relevé. Désormais debout, l’Alterna fait peur, avec son volley sans complexe et sa confiance à peine ébranlée à Palestra après un premier set perdu à 12 fautes directes ! C’est bien là que Poitiers est remarquable. Dans la détermination qui l’habite, dans sa capacité à piocher de la sérénité, là où d’autres s’affaisseraient un peu. A Chaumont vendredi soir, passé ce premier set délicat, la troupe de Daniel Lewis a mis de l’ordre dans la partition (1-3). Brett Walsh a retrouvé le bon accord avec Nik Mujanovic (23 pts dont 2 aces), Thomas Pujol (14 pts dont 4 contres) et Thibaut Thoral (14 pts) ont été précieux aux deux bouts de la chaîne et Franco Massimino a rassuré derrière. Le CVB 52, lui, n’a passé que 3 aces et attaqué à 42% pour se retrouver sous pression vendredi prochain, dans une salle Lawson-Body qui sera pleine à craquer !
Montpellier aussi ira à Tours avec les jambes un peu tremblantes, après avoir pris la leçon du TVB vendredi dans l’Hérault (0-3). Maître de son sujet, en pleine conscience des choses sur les temps faibles, fort sur ses acquis défensifs, Tours a dominé le leader de la saison régulière, s’octroyant un quatrième succès de suite en Play-Offs, après son 3-0 contre Nice en quarts de finale. Dans un collectif aux priorités redessinées par touches en cours de saison par Marcelo Fronckowiak, où le jeune talent Alexandre Strehlau (18 pts à 62% en attaque) tient désormais un rôle capital, le TVB affiche aujourd’hui des certitudes et une grande efficacité sur le service-bloc-défense. Le MHSC devra donc être très fort pour renverser le TVB à Grenon vendredi et s’offrir une belle à la maison.
SAFORELLE POWER 6 (demi-finales, match 3)
On s’est dit, un instant, que tout pouvait changer. Que Vandoeuvre Nancy, dans l’élan d’un match 2 emballant, pouvait renverser les Mariannes couronnées. Que le PAVVB, fort et lucide à Nantes, avait les armes pour s’offrir une première finale de championnat historique. Et bien non. Sur le match 3 qui élève les grands cœurs et façonne les héroïnes, Levallois Paris et Nantes ont cassé la ligne en premier pour s’offrir, dès mercredi, un remake de la finale 2023-2024.
Et pourtant, cela faillit bien basculer. Le VNVB fut à un rien, une attaque, un point, de tout envoyer valser. A Marcel Cerdan, les Lorraines furent vaillantes et grandes : Six joueuses à 9 points et plus, une centrale américaine, Isabella Bergmark (17 pts à 62% dont 3 contres), au relais des deux flèches offensives, Valeriia Gamanovich et Breana Runnels. Un volley main dans la main, marque de fabrique d’une équipe lorraine, une balle de match dans le quatrième set…avant de s’effondrer lors du tie-break (3-2).
Les Mariannes de Bianco Cugno (16 pts dont 2 contres) et Natalia Murek (21 pts) vont donc défendre leur titre. En face, sur la vague, ce sont encore les Neptunes de Nantes qui émergent, pour une quatrième finale sur quatre en deux saisons, preuve d’une régularité au plus haut niveau que rien ne semble ébranler.
Samedi soir, de retour à Mandela pour y jouer une belle pas simple, après avoir cédé quelques jours plus tôt à Mangin Beaulieu, les Nantaises se sont montrées plus sereines et plus solides en défense (58% contre 43% de réceptions positives au PAVVB). Sûrement que la vue d’une première finale historique en championnat avait un peu tendu les âmes provençales (1-3). Une entrée tout en crispation, un troisième set perdu à la bagarre, un quatrième cédé tout du long : les ReBelles, si souveraines à la maison en saison régulière, ont quitté la scène au bord de l’autel sur deux défaites consécutives à domicile. La faute aussi à Halimatou Bah (22 pts à 62% en attaque, dont 2 contres), dont le bras a fini par tordre les espoirs provençaux.
LBM (demi-finales, match 1)
Si les terres furent partout retournées en MSL et SP6, il n’en fut rien en LBM pour cette première levée des demi-finales. Avec les dossards 1 et 2 dans le dos, Ajaccio et Fréjus ont joliment cultivé leur jardin, pour n’être plus aujourd’hui qu’à un pas de la finale.
La partie ne fut cependant pas aisée pour les Corses (3-1), bousculés d’emblée par Martigues et Kevin François (17 pts). Mais à la bagarre dans le troisième set, Ajaccio a su lever les bras (12 contres cumulés). Surtout, le «Gaz» a pu compter sur un Khaled Bouallegue flamboyant au relais de Daniel Bala, auteur de 22 points, à 21 sur 28 en attaque, en un peu plus de deux sets !
Dans l’autre demi-finale, la chose fut plus simple pour Fréjus (3-0). En moins d’1 h 30, les Varois, bien emmenés par Tobias Kjaer (14 pts à 13 sur 23 en attaque), ont dompté l’ASI, étouffant notamment l’attaque girondine, scotchée à 33% de réussite collective. Il faudra être offensivement plus inspiré à Pierre Favre vendredi si les Girondins veulent pousser la série jusqu’à la belle.
