
Poitiers premier invité, Ajaccio et Fréjus en finale

MARMARA SPIKELIGUE (demi-finales, match 2)
Il y a un mois Poitiers avait les yeux dans le vide et la peur s’était instillée. L’Alterna Stade Poitevin était mené 2-0 par Tourcoing en quarts de finale et l’histoire était alors plus proche de la fin. Et puis, soudain, tout a changé. Une victoire, la magie de Lawson-Body, un tie-break magnifique à Roubaix, des certitudes qui s’agglomèrent, une confiance qui s’épaissit et tout est devenu possible.
Chaumont en a fait la triste constatation, balayé en deux matches par le 6e de l’exercice régulier, sans jamais pouvoir contester la supériorité poitevine, matérialisée avec éclat vendredi soir dans un Lawson-Body qui avait des étoiles plein les yeux et de l’amour dans la voix.
Si ce n’est un cœur de troisième set un peu plus disputé, Poitiers a été totalement maître de la situation (3-0). Porté par une attaque de feu (62% de réussite offensive), symbolisé par le pointu slovène providentiel, Nik Mujanovic (21 pts dont 3 contres), Poitiers s’est propulsé en moins d’1 h 30 en finale, treize ans après sa dernière apparition sur la plus grande scène hexagonale, en 2012.
Et tandis qu’il prend un précieux temps de repos, son adversaire sur l’autel n’est toujours pas désigné, en revanche. A Tours, vendredi soir, Montpellier a en effet renversé la table et le TVB avec, au terme d’une haute lutte et d’un succès au tie-break (2-3), qui lui offre ce soir la belle à la maison.
Mais cela n’est pas une garantie de succès pour les Héraultais, déjà surpris une fois par Cannes puis Tours à Chaban Delmas en Play-Offs. N’empêche que vendredi, dans une posture mentale plus libérée, la troupe de Loïc Le Marrec fut bien plus dans ses standards de jeu. Malgré la férocité de Ryan Sclater (27 pts dont 4 contres), le MHSC est resté debout et fut beaucoup plus juste offensivement (59% de réussite en attaque), à l’image de Dimitar Dimitrov (22 pts à 19 sur 30).
LBM (demi-finales, match 2)
Ce fut d’une logique presque implacable. Devant tout le monde en saison régulière, Ajaccio et Fréjus se retrouveront vendredi pour la première manche d’une finale LBM qui leur était presque promise. Vendredi soir, Corses et Varois ont en effet plié l’affaire en terre hostile. Ajaccio n’a même fait aucun détail. Pas la moindre tergiversation pour un succès propre et net à Martigues (0-3) qui place les Corses à une marche de la montée en MSL désormais
Trois sets sans embrouille, un bloc-défense monumental qui a cloué l’attaque martégale à 33% de réussite. A peine sollicité, Daniel Bala a laissé la main à Matej Patak (14 pts dont 2 contres) et Ajaccio a pris paisiblement place sur le plot.
Fréjus a dû, lui, s’employer un peu plus pour faire entendre raison à l’ASI (2-3). A domicile, Saint-Jean d’Illac a mené deux fois, cornaqué notamment par son jeune pointu, Lucas Tessier (21 pts dont 2 contres). Mais Fréjus a du répondant et une force de frappe collective qui a fini par payer. Avec cinq joueurs à 13 points et plus et une réelle réussite offensive (55% en attaque), la formation varoise a du monde pour faire tomber la balle et Cédric Da Silva, à l’orchestration, a su parfaitement varier les plaisirs et trouver la bonne main pour poser les siens sur le chemin d’Ajaccio, pour une finale au sommet entre les deux premières têtes de série LBM cette saison.